Relation de la Solemnité faite par les F.F. Prescheurs de Lisieux en l'Octave de la Canonisation de Saint Louys Bertrand, apôtre des Indes & de Sainte Rose de Sainte Marie de l'ordre de Saint Dominique le 18 d'Octobre 1671.- A Caen : chez Jean Poisson, 1671.- 9 p ; 18,5 cm.
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Relation de la Solemnité faite par les FF. Prescheurs de Lisieux en l'Octave de la Canonisation de Saint Louys Bertrand, Apôtre des Indes, & de Sainte Rose de Sainte Marie, de l'Ordre de Saint Dominique, le 18. d'Octobre 1671.

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La Hierarchie de l'Eglise militante n'étant autre chose qu'un exemplaire, & une coppie contretirée sur la Hierarchie de l'Eglise triomphante ; & les mesmes traits qui font la beauté de l'une, faisant l'ornement de l'autre, il ne faut point s'estonner, si la premiere se souvenant que les Saints sont dans la seconde les Ouvrages où Dieu fait d'avantage éclater les effets de sa grandeur & de sa magnificence ; elle fait tous ses efforts pour honorer leurs Triomphes dans le Ciel, par les appareils les plus pompeux & les solemnités les plus augustes ; elle n'oublie rien de ce qui peut animer ses enfans à la pieté, elle leur fait voir des exemples d'une vertu veritablement heroïque & chrestienne, & elle veut bien que l'on sçache que quelques forts que puissent estre ses ennemis, elle a tousjours de nouveaux objets qui sont la matiere de leur confusion, & le sujet de ses conquestes. Elle a produit dans tous les sciecles differens des Saints, qui l'ont ornée par leur vertu, qui l'ont augmentée par leur zele, qui l'ont honorée par leur Sainteté, & nous voyons que dans ce dernier siecle entre un nombre presqu'infini de Saints & de saintes qui ont marché sur les traces du grand Patriarche Saint Dominique, nostre S. Pere le Pape Clement X. en a trouvé deux, que leurs vertus ont éslevés dans la Hierarchie celeste, & que luy mesme a mis dans le Cathalogue des Saints, le premier est S. Louis Bertrand Apostre des Indes, la seconde est Ste Role la fleur du Perou, & l'ornement du Tiers Ordre de ce grand Patriarche : & comme tous ses enfans sont obligés de donner des marques de leur pieté & de leur zele envers ces deux nouvelles lumieres de l'Eglise, ceux du Couvent des FF. Prescheurs de Lisieux ont fait voir le leur par les pompes magnifiques dont ils ont honoré leur solemnité.

Leur Eglise qui est assés recommandable d'elle mesme, tant à cause de sa clarté & de sa vaste étendue, qu'à cause qu'elle est ornée de quantité de Tableaux où sont representez les personnages les plus Saints & les plus illustres de cet Ordre, parut dans cette occasion plus auguste que jamais : le grand Autel estoit relevé d'un dessein tout particulier : on y voyoit une arcade, à l'extremité d'enhaut chargée d'une riche Couronne, qui faisoit tout son éclat ; deux autres arcades accompagnoient cette premiere, sous lesquelles l'on voyoit d'une part le Tableau de S. Loüis, & de l'autre celuy de Ste Rose : deux autres arcades paroissoient en face, soutenus de quatre pilliers d'Ordre de Corinthe, qui sembloient faire dans leur croisade comme une espece de Couronne qui faisoit tout son agrement : tout cecy estoit enrichi des plus belles & des plus riches argenteries de la Ville, on y voyoit un grand nombre des plus superbes miroirs, des lustres les plus éclatans, des Tableaux les plus augustes, & des Reliquaires les plus précieux, éclairez d'une grande quantité de cierges, qui par leur lumiere sembloient representer celles dont joüissent ces deux saints dans le ciel. Le Chœur estoit revestu d'une Tapisserie de haute lice à fond de soye également considerable par sa rareté, que par sa beauté. A costé gauche du Chœur est une chapelle dediée à Sainte Rose, qui estoit pareillement revestuë d'une riche Tapisserie de d'amas vert.

Nostre Sainte parut vermeille,
Au milieu de ces beaux tapis,
Mais personne n'en fut surpris,
Puisque Rose est une merveille,
Et qui n'aura jamais de prix.

Au dessus de la porte de la Chapelle il y avoit une Toillete toute relevée en broderie d'or, que l'on estime à deux mille écus. Sortant du Chœur pour entrer dans la Nef l'on voyoit sur la porte qui y conduit une grande arcade au dessus du Crucifix, & deux autres moindres de chaque costé sous lesquels estoient placés les Tableaux de S. Louïs d'un costé, de ste Rose de l'autre, sur des guidons de Taffetas bordé d'une dentelle d'or de demy pied dehaut

L'on admiroit entr autre chose,
Dans ces deux Saints du Paradis,
Que l 'un estoit blanc comme lys,
L'autre belle comme une Rose.

La Nef estoit richement ornée de Tapisserie de haute lice, qui estoient la figure des anciens bocages de Rome la payenne, les pilliers estoient aussi couvers des plus belles Tapisseries : mais ce qui leur donnoit un nouveau lustre c'estoit les Tableaux de Ste Rose, au dessous desquels on lisoit des vers à sa loüange ; En voyant le Portrail on estoit point estonné de voir tant de magnificences, puisqu'on y découvroit à la droite le Tableau de S. Louis, à la gauche celuy de Sainte Rose, & plus haut les Armes de nostre S. Pere le Pape, celles du Roy, de Mr de Longueville, de Mr l'Evesque & Comte de Lisieux, celles du R. Pere General de l'Ordre, celles du Chapitre & de la Ville.

Un si pompeux appareil attira toute la Ville à accompagner la procession Generalle composée de toutes les Communautez Ecclesiastiques, tant seculieres que Regulieres, de Mr. Le gouverneur, de Mrs les Magistrats & Consuls de la Ville, & de tout le peuple qui arriverent dedans cette Eglise le dix-huitième du mois d'Octobre à trois heures apres midy, tous ravis d'étonnement de voir un temple si auguste & si richement paré. L'ouverture de l'Octave se fit par la lecture du Bref Apostolique, apres laquelle les Mrs de la Cathedrale firent la benediction des deux tableaux du S. & de la sainte, que l'on découvrit par leur ordre à tous les peuples, afin qu'ils pussent rendre leurs hommages & leurs respects aux deux Saints, pendant que l'on chantoit le Te Deum en musique, au son de toutes les cloches de la Ville, au raisonnement des tambours, & au bruit de l'artillerie de cinq compagnies de Soldats, & d'une baterie de plus de cinquante Canons qui entouroient l'Eglise. La premiere estois celle de Mr le chevalier des Hayes, qui estoit à la teste de sa compagnie aussi leste que genereuse, qui donna des marques de sa pieté & de sa valeur par deux décharges continuelles, pendant que l'on chantoit le Te Deum. La seconde estoit postée sur les Rampars de la ville du costé de la porte de Caën, sous la conduite du sieur Bonange Becquet. La troisième estoit entierement opposée à celle-cy, sur le haut d'une colline, sous la direction du sieur Bonange les places. La quatrième estoit placée à la porte de la Chaussée, où le sieur de la Chaussée commandoit. La cinquième & la derniere, qui avoit à sa teste un Capitaine Espagnol, n'estoit pas moins nombreuse que les autres, & estoit placée dans une cour qui appartient aux Religieux . Le tout commença par un signal, & on eust dit à voir un si bel ordre, que c'estoient deux armées rangées en bataille qui se donnoient le choc : Le Te Deum finy, l'artillerie cessante par un autre signal, l'Eloge des deux Saints fut fait par Mr Jourdain Docteur de Sorbonne, & Curé de Saint Jacques de Lisieux, qui donna des marques de sa profonde science, aussi bien que de son eloquence , par un mariage admirable qu'il fit des vertus du Saint & de la Sainte : après la predication on s'en retourna avec un nouvel ordre, puis que deux Religieux porterent en triomphe jusques dans la Cathedrale deux Guidons, dont les extremitez estoient soutenuës par quatre enfans habillez en Anges, où estoient les images mortes de s. Louys & de ste Rose, suivies d'autres vivantes de tous les deux en la personne de vingt Religieux & de quarantes Religieuses du mesme Ordre, qui ne les abandonnerent en cette procession & aux sept autres non plus que l'ombre fait le corps, & qui par leur rare modestie inspiroient de la pieté à toute l'Assemblée. Aussitoft que l'on vit sortir de la porte de l'Eglise des Religieux ces deux Guidons, la Compagnie de Mr le Chevalier des Hayes les salua par une premiere décharge prodigieuse, & comme ils furent un peu plus avancez, ils en firent une seconde, enfin ils couronnerent leur zele, en saluant par une troisième les genoux contre terre les Reliques de S. Ursin, que l'on avoit apportées de la Cathedrale, pendant que les quatre autres Compagnies & l'artillerie faisoient un bruit extraordinaire, & capable d'inspirer la pieté & la generosité tout ensemble. La Procession avançant du costé de la porte de Caën, une des cinq Compagnies quitte son poste, pour aller attendre les deux Guidons à l'entrée de la ville, & faire encore deux décharges surprenantes, & le sieur Bonnange qui estoit sur les rempars de cette Porte redouble son courage par une décharge prodigieuse, & ainsi la Proceffion retourna dans la Cathedrale au son de toute les cloches & des carillons ; les Religieux rapporterent processionnellement leurs Guidons, où à l'entrée de leur Eglise le sieur Bonange Becquet qui s'estoit posté dans le Cimetiere fit une décharge, en attendant de terminer le jour par une autre qu'il fit lorsqu'on donnoit la benediction du S. Sacrement, & qui dura presque toute la nuit.

Le 19. Messieurs de la Cathedrale revinrent en Procession precedez des Religieux, qui porterent tous les jours de l'Octave leurs Guidons en triomphe, & Mr Lange Chanoine celebra la grande Messe chantée en Musique, la Prédication fut faite par le R. Pere Aguillaudo de l'Ordre de S. Dominique, qui releva adroittement la gloire de tout son Ordre, par l'éloge qu'il fit de tout les Saints qui y ont paru, & en particulier par celuy de S. Louys, auquel il donna estant encore sur la terre les mesmes avantages que possedent les Saints de l 'Eglise triomphante, & mesme quelque chose de la Divinité. Il y eut à la bénediction du S. Sacrement un Motet chanté en musique sous la conduite du sieur de Saint Maur ancien Maistre, qui continua toute l'Octave son zele par des Concers tous nouveaux & tous ravissans, avec des plus belles voix, & des plus rares instrumens du pays.

Le 20 Messieurs de la Parroisse de S. Jacques precedez des Mrs de sa Confrerie, de ceux du S. Sacrement, des FF. de charité, & des Religieux avec leurs Guidons vinrent en Procession, Mr Jourdain Docteur de Sorbonne & Curé chanta la grande Messe, la Predication fut faite par le R.P. Charles François de Domfront Capucin, qui releva la gloire de S. Louys, en faisant voir que la devotion de Marie, que la mortification, que l'oraison avoient esté les motifs de sa sainteté, ensuite de la Predication la benediction du S. Sacrement precedée par une symphonie des plus rares instrumens & des plus belles voix .

Le 21. les Mrs de la Parroisse de S. Desir precedez par les FF. de leur chàrité, donnerent des marques de leur pieté par leur Procession, la grande Messe fut chantée par Mr Mesnier Curé, le R.P. des Prez de l'Ordre de S. Dominique termina les Panegyriques de S. Louys, & donna des marques de la delicatesse de son esprit, en le faisant voir comme un parfait Chrestien, comme un Apôtre zelé, & comme un Prophete éclairé. Le sieur de S. Maur continua la Musique à la benediction du S. Sacrement.

Le 22. Mrs de la Parroisse de S. Germain precedez par les FF de leur charité, & par les Religieux portans leurs Guidons, continuerent la solemnité par une Procession qu'ils firent, & par la Grande Messe chantée par Mr Chirot Curé : le premier Panegyrique de sainte Rose prononcé parle R.P. Timothée de l'Ordre de la sainte Trinité, sous l'idée d'une Amante, & sous celle d'une Victime. La Musique à la benediction du S.sacrement.

Le 23. les RR. PP. Capucins, precedez par les Religieux portans leurs Guidons en triomphe, donnerent des marques de leur pieté par une Procession & une Messe dite par le R.P. Placide d'Argenten, Gardien des Capucins de la ville. La Predication fut faite par le P. Apollinaire de Coutance, Capucin, qui se fit admirer, aussi bien que la Sainte dont ils faisais l'éloge, en montrant que sa pureté en avoit fait un ange, ses souffrances une Martyre, son zele une Epouse. La Musique à la benediction du S. Sacrement.

Le 24. Messieurs du Seminaire & du College n'oublierent rien de ce qu'ils purent inventer de plus auguste pour honorer les deux Saints. Ils avoient disposé leurs Escoliers en quatre Compagnies, à la teste desquelles on voyoit un capitaine d'une prestance toute genereuse, & qui manioit la pique comme le soldat le plus aguerry, les Tambours marchoient à la teste des deux premieres, un Capitaine au milieu qui portoit le Guidon de Sainte Rose : au milieu des deux dernieres un autre qui portoit celuy de S. Louys Bertrand ; quatre autres qui portoient l'image de la sainte Vierge, precedez des violons. Ils avoient de baguettes forts propres, chargées les une d'Anagrammes, les autres d'Emblesmes : celles-cy d'Epigrammes, les autres de Distiques. La grande Messe dite par Mr Cartel Supérieur du Séminaire, et celebrée à la Romaine, avec des ceremonies les plus belles, où tous les écolliers communïerent, & apres s'en retournerent dans le mesme Ordre. L'éloge de la Sainte fut publiée par le R.P. de la Planche de l'Ordre de saint Dominique, qui fit bien voir que sa sçience surpassoit son âge, en montrant sainte Rose comme une Nouveauté. surprenante dans son amour souffrant, en la comparant à I.C. sur le Calvaire : comme une nouveauté surprenante dans son amour innocent, la comparant à Jesus Christ sur terre : comme une Nouveauté surprenante dans son amour esclairé, la faisant voir éclairée & sçavante des lumieres de Jesus Christ. La Musique à la benediction du Saint Sacrement.

Le 25. les RR.PP. de la Trinité terminerent l'Octave, & firent l'Office tout le jour. On n'épargna rien pour couronner une si celebre & si auguste solennité. Le R.P. Placide d'Argentan conclud tous les Panegiriques par celuy qu'il fit des deux Saints, dans lequel il referma avec autant de subtilité, que d'adresse tous les desseins des Predicateurs qui l'avoient precedé, & fit voir le Saint & la Sainte comme l'ouvrage de la Sainte Trinité, auquel le pere avoit communiqué sa Puissance, le Fils sa Sagesse, le Saint Esprit son amour ; cet Eloge fut suivy des Vespres chantés à deux choeurs par lesdits Peres de la Trinité, & par les Religieux du Couvent ; les Vespres finis l'on fist une Procession autour du cloistre, où l'on voyoit les Guidons des deux Saints precedent le Saint Sacrement ; apres quoy on chanta le Te Deum en Musique, où le sieur de S. Maur ne se fit pas moins admirer qu'auparavant : en suitte un Motet des deux SS. & un autre du S. Sacrement ; où les voix qui chantoient ravissoient tout le monde. Pendant ce temps là l'artillerie & la batterie du Canon qui estoient disposez de la mesme maniere que le Dimanche precedent ne fit pas moins de bruit qu'auparavant, au contraire il sembloit que les compagnies s'estoient augmentées, & que la batterie estoit fortifié, à cause de la grande confusion de bruit que l'on entendit de toutes pars ; ils semblerent redoubler leurs decharges avec plus de vigueur que jamais à la bénediction du Saint Sacrement ; Mais ce qui parut de plus admirable dans ce jour, ce fut la Devotion de tous les peuples, qui pour donner des marques de la douleur qu'ils recevoient de voir si tost la fin de cette solennité, s'aprocherent du Saint Sacrement de l'Autel en si grande quantité qu'à peine put on trouver dans la Ville des Hosties pour satisfaire à leur grande pieté.

Monseigneur l'Evesque & Comte de cette Ville Leonor de Matignon veritable heritier des rares qualités de son illustre Famille, qui le mettent hors de comparaison que de luy mesme à luy mesme, n'a pas peu contribué à cette solennité, la faisant publier par tout son Diocefe, & permettant aux RR. Peres Jacobins une queste Generale, pour mettre la derniere main à la decoration de leur Eglise. Pour toutes ces raisons & une infinité d'autres que son humilité veut que l'on taise, ils luy feroient injustice, s'ils ne l'honoroient comme leur Pere, & s'ils luy dénioient le premier rang entre tous les Prelats qui leur donnent des marques de leur affection : Des affaires pressantes ne luy ayant pas permis dy faire toutes les Ceremonies Episcopales, il y a commis Mr Lange, lequel y a donné tous les jours la benediction du S. Sacrement, & qui joignant ses reconnoissances à tous les avantages qui rendent un Ecclesiastique recommandable, a voulu donner par ses Vers un témoignage public du Miracle que Sainte Rose a fait en sa personne, le delivrant d'une goutte qui l'incommodoit depuis long temps.

Agité des douleurs d'une goutte cruelle,
Qui tenoit dans ses fers & mes pieds & mes mains,
Je cherchois jour & nuit quelques secours humains,
Et plus je m'en servois, plus elle estoit rebelle :
 
J'esperois ma santé d'un Medecin fidelle,
qui se vantoit d'avoir des remedes certains,
mais ayant éprouvé ses cataplasmes vains,
comme un desesperé je declamais contr'elle.
 
Enfin ne trouvant rien pour soulager mes maux,
j'invoquay Sainte Rose au fort de mes travaux,
Soudain je fus guery sans tanter autre chose,
 
J'en trace maintenant le Miracle en ces Vers,
Et veux à son honneur chanter par l'univers
Que pour guerir la goutte il ne faut qu'une Rose.
 

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