1. Mardi soir, minuit. 4 Août 1846. : "Il y a douze heures, nous étions encore ensemble ; hier à cette heure-ci, je te tenais dans mes bras... t'en souviens-tu ? Comme c'est déjà loin !..."
2. Jeudi soir, 11 heures. 6 Août 1846. : "Ta lettre de ce matin est triste, et d'une douleur résignée. Tu m'offres de m'oublier si cela me plaît..."
3. Samedi 8 Août 1846. : "Je suis brisé, étourdi, comme après une longue orgie ; je m'ennuie à mourir. J'ai un vide inouï dans le coeur..."
4. Nuit de samedi au dimanche, minuit. 8-9 AOût 1846. : "Le ciel est pur ; la lune brille. J'entends des marins chanter qui lèvent l'ancre pour partir avec le flot qui va venir. Pas de nuages, pas de vent..."
5. Dimanche matin 10 heures. 9 Août 1846. : "Enfant, ta folie t'emporte. Calme-toi ; tu t'irrites contre toi-même, contre la vie..."
6. Mardi dans l'après-midi. 11 Août 1846. : "Tu donnerais de l'amour à un mort. Comment veux-tu que je ne t'aime pas ? Tu as un pouvoir d'attraction à faire dresser les pierres à ta voix..."
7. Mercredi soir. 12 Août 1846. : "Tu auras été toute la journée d'aujourd'hui sans lettre de moi. Tu auras encore douté, pauvre amour. Pardonne-moi. La faute n'en est pas à ma volonté, mais à ma mémoire..."
8. Nuit de vendredi, 1 heure. 14 Août 1846. : "Qu'ils sont beaux, les vers que tu m'envoies ! Leur rythme est doux comme les caresses de ta voix quand tu mêles mon nom dans ton gazouillage tendre..."