[PROSPECTUS] GAZETTE DE SANTÉ, ou Analyse de Livres & de Faits nouveaux relatifs aux diverses branches des Sciences naturelles, telles que la Chymie, la Botanique, la Médecine, la Chirurgie, &c.- Paris : Veuve Ballard, 1785.- 4 p. ; 21 cm.
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PROSPECTUS

GAZETTE DE SANTÉ,
ou
Analyse de Livres & de Faits nouveaux
relatifs aux diverses branches des Sciences naturelles,
telles que la Chymie, la Botanique, la Médecine, la Chirurgie, &c.

L'ACCUEIL favorable que la Gazette de Santé reçoit du Public, anime les Rédacteurs d'un nouveau zèle ; ils se proposent de remplir toujours leurs engagemens avec la plus grande exactitude, & une attention constante à faire connoître les progrès des Sciences qui entrent dans leur plan. Cette Feuille périodique devient par-là très-variée, & ne peut manquer d'être d'une utilité générale.

Avec de la précision & un choix judicieux des matières, les extraits soignés suffisent, quoique d'une petite étendue. Ils ont même l'avantage de fixer l'imagination sur un tableau resserré, & d'exercer la pensée. C'est de cette manière qu'on rendra compte des Ouvrages nouveaux, avec cette liberté noble & décente qu'inspire l'amour de la vérité. La critique sera toujours modérée, ou plutôt elle ne sera qu'un jugement impartial, dans lequel on observera tous les égards dus à l'Auteur, sans cependant trahir les intérêts de la Science.

L'HISTOIRE NATURELLE, c'est-à-dire, la connoissance des différentes productions de la nature dans les trois règnes, ne peut être séparée de notre plan. Tous ces objets ont un rapport plus ou moins direct avec l'art de guérir, & nos Feuilles les réunifient sous un point de vue différent des autres Journaux. Outre les sources ordinaires que peut nous ouvrir .une correspondance très-étendue, nous puiserons encore dans les volumes de diverses Académies de l'Europe récemment publiés.

LA CHYMIE, qui dans ces derniers temps s'est enrichie de tant de découvertes, & qui est si féconde en nouveautés, sera traitée avec toute l''importance qu'elle mérite. On embrassera non-seulement ce qui se rapporte à la Pharmacie, mais encore ses divers progrès à titre de science naturelle. On s'exprimera par conséquent avec force contre cette foule de distributeurs de remèdes nouveaux, & de gens à secret qui inondent la Capitale. Combien n'importe-t-il pas en Médecine de surveiller les nouveaux spécifiques, & de démasquer l'art d'intriguer & de faire des dupes ?

LA BOTANIQUE doit aussi nous intéresser, soit parce qu'elle jette une variété agréable dans nos Feuilles, soit par le grand rapport qu'elle a d'ailleurs avec l'art de guérir. Des liaisons directes avec des Botanistes des plus diftingués nous ménagent des ressources abondantes pour les nou[....] ce genre. Nous n'omettrons pas de faire connoître les recherches qu'on pourra faire sur l'analyse végétale ; objet qui doit naturellement succéder aux efforts qu'on a faits jusqu'ici pour les méthodes de clarification & de simple nomenclature.

Ce ne font encore là que les préliminaires de l'art de guérir.

LA CHIRURGIE, qui en fait une partie très-distinguée, occupera lerang qui lui est dû. Les Ouvrages qu'elle produira sont analysés avec exactitude. On se fera instruire des observations dignes de remarques, que les hôpitaux pourront fournir, des opérations qui auront été rectifiées ou perfectionnées, & de la méthode qui en aura affuré le succès. Les progrès de l'Anatomie seront aussi écrits avec soin, & sur-tout ce qui se rapporte au systême lymphatique, qui est une des branches importantes des découvertes modernes.

LA MÉDECINE doit être l'objet primitif de notre Feuille. Elle demande donc d'être traitée. avec le plus d'étendue que notre plan pourra le comporter. On peut voir avec quel soin nous avons rempli cette tache dans le cours de l'année qui expire. Analyses, Annonces de Livres, Observations nouvelles, Remarques propres à intéresser, tout a paru du goût de nos Lecteurs les plus éclairés, & nous sentons redoubler notre zèle & notre activité, par les témoignages les moins univoques de la satisfaction publique.

Une partie de la Médecine qui intéresse de près tous les hommes, je veux dire L'HYGIÈNE, ou la connoissance de ce qu'il faut observer pour se maintenir en santé, ne peut nulle part mieux trouver sa place, que dans un écrit périodique qui en porte le titre. Un grand nombre de remarques insérées sur cet objet ont fixé l'attention des personnes de tous les rangs, étrangères d'ailleurs à la profession de la Médecine, & nous comptons plusieurs Souscripteurs dans les conditions les plus élevées. Quel encouragement pour nous d'insister sur des vérités de fait dont rien n'égale l'importance & l'utilité immédiate !

Enfin ce n'est pas ici une de ces spéculations hasardées pour tromper le Public, ni un Journal qui, annoncé avec emphase, ne se continue jamais plus de six mois ; c'est une Gazette connue depuis longues années par les Gens de l'Art qui se font un plaisir de contribuer à son succés. Nous invitons les Gens du monde, & sur-tout ceux qui se vouent à la culture des terres, ainsi que Messieurs les Curés, à s'y abonner pour se trouver au courant de toutes les connoissances physiques, & à même de préserver leurs vassaux & leurs paroissiens des embûches du premier Charlatan qui se préfente dans leurs paroisses avec de prétendus moyens de guérir.

On pourra fournir les années 1784 & 1785 à ceux qui ne se seroient pas abonnés à ces époques. On y trouvera des articles neufs & piquans sur l'Histoire naturelle, la Chymie, &c. &c.

Les personnes qui voudront faire insérer quelques articles dans cette Feuille (qui paroît régulièrement toutes les semaines), sont priées d'adresser les paquets & lettres, ainsi que les livres, francs de port, à PIERRE J. DUPLAIN, Libraire à Paris, rue de l'ancienne Comédie Françoise, chez lequel on s'abonne. Le prix de l'abonnement est de 9 liv. 12 sols, port franc par-tout le Royaume.

On trouve chez le même Libraire

Les Institutions de Médecine-Pratique, traduites sur la quatrieme & dernière édition de l'Ouvrage anglois de M. Cullen, Professeur de Médecine d'Edimbourg, de plusieurs Sociétés Royales, premier Médecin du Roi pour l'Ecosse par M. Pinel, Docteur en Médecine. Paris, 1785. 2 vol. in-8°. rel. 12 liv.

Traité de l'Hydrocèle, sa Cure radicale, & Traitement de plusieurs autres maladies qui attaquent les parties de la génération de l'homme ; par M. Imbert Delonnes, premier Chirurgien de S. A. S. Mgr. le Duc d'Orléans, & Chirurgien-major de la Cavalerie Françoife & Etrangère. Paris, 1785- in-8°. rel. 6 liv.

Traité de la Cataracte, avec des observations qui prouvent la nécessité d'inciser la cornée transparente & la capsule du crystallin d'une manière diverse, selon les différentes espèces de cataractes ; par M. de Wenzel, Baron du S. Empire, Médecin de Faculté de Nancy, & Docteur-Régent de la Faculté de Médecine en l'Université de Paris. Paris, 1786. in-8°. avec fig. br. 3 liv. 12 sols ; Cet Ouvrage paroît avec l'approbation de la Faculté, le rapport de ses Commissaires, & le typis mandetur du Doyen.

Oeuvres complettes de J. J. Rousseau, in-4°. 12 vol. ornés de vignettes & de 38 estampes dessinées par MM. Moreau, jeune, & Le Barbier aîné, gravées par les plus célèbres Artistes de cette Capitale, rel. en veau écaillé, filets d'or, 150 liv.

N. B. Les Particuliers éloignés des grandes Villes qui voudront acquérir ces articles, les recevront, francs de port, au même prix brochés qu'ils sont annoncés reliés, en faisant passer d'avance l'argent par la poste au fieur PIERRE J. DUPLAIN. Le Rousseau sera expédié relié.


Lu & approuvé, ce 14 Décembre 1785. DE SAUVIGNY.
Vu l'Approbation, permis d'imprimer & distribuer, le 14 Décembre 1785. DE CROSNE.

De l'Imprimerie de la Veuve BALLARD & Fils, Imprimeurs du Roi, rue des Mathurins.

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