[Prospectus] Histoire de la ville de Caen depuis ses origines jusqu'à nos jours contenant la description de ses monuments et l'analyse critique de tous les travaux antérieurs par M. Fréd. Vaultier.- Caen : B. Mancel, 1843.- 4 p. ; 20 cm.
Saisie du texte et relecture: S. Pestel pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (25.X.2004)
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Texte établi sur l'exemplaire de la Médiathèque (BmLx : Prosp. 18).

 HISTOIRE

DE

LA VILLE DE CAEN

DEPUIS SON ORIGINE JUSQU'A NOS JOURS

CONTENANT

LA DESCRIPTION DE SES MONUMENTS

ET

L'ANALYSE CRITIQUE DE TOUS LES TRAVAUX
ANTÉRIEURS


PAR

M. FRÉD. VAULTIER

PROSPECTUS


La ville de Caen, qui a produit un grand nombre de savants, est devenue l'objet des études et des recherches de quelques uns de ses enfants les plus illustres. Au XVIe siècle, De Bras a décrit ses antiquités et raconté quelques parties de son histoire avec plus d'amour et de naïveté que de sagacité et de critique. L'intérêt de son livre est encore puissant, malgré ce qu'on a fait depuis, et peut-être même à cause de cela. Plus tard, la science universelle de Huet essaya de débrouiller les origines de Caen ; ses travaux, qui sont plutôt des dissertations érudites qu'un récit historique, ont les premiers porté le flambeau dans l'obscurité de nos annales. Enfin, de nos jours, le restaurateur des études sur le moyen-âge, l'abbé De La Rue, a écrit ce que nous possédons de plus sûr et de plus approfondi sur les institutions, les monuments et la vie politique de notre ville. Il reste après lui bien peu de point douteux à fixer ; il a su répandre la certitude et la lumière sur tout ce que sa plume érudite a touché. Mais, ces travaux, qui honorent à la fois et leur auteur et leur objet, la ville et les hommes, ne sont à vrai dire que les matériaux choisis d'une histoire qui reste à faire ; il faudrait un livre qui résumât dans un récit rapide tout ce qu'on sait sur la ville de Caen, tout ce que fournissent de certain tant de documents épars, difficiles à trouver, pénibles à recueillir. C'est là le but que feu M. F. Vaultier a recherché en écrivant le livre que nous offrons au public ; sa science d'antiquaire et son talent de littérateur garantissent assez qu'il a dû l'atteindre. L'auteur a puisé aux sources les meilleures et les plus abondantes ; outre les ouvrages dont nous avons parlé, il a pu consulter des manuscrits fort curieux, les Cartulaires de nos deux grandes abbayes, l'Histoire de Saint-Étienne, recueillie par dom Baillehache, et considérablement augmentée par dom Blanchard, le de Bayeux, comprenant l'histoire complète de tous les établissements religieux du diocèse, travail immense et de la plus haute importance, auquel son auteur, l'abbé De La Mare, avait consacré toute sa vie. Nous avons pu aussi communiquer à M. Vaultier les manuscrits de l'abbé De La Rue dont nous avons acquis la propriété, et c'est avec tous ces éléments si complets ajoutés aux recherches nombreuses qu'il avait faites lui-même pendant une longue vie de méditation et d'études, qu'il a composé enfin une Histoire de Caen si long-temps désirée.

Le sujet était digne de son érudition profonde et de sa plume exercée. Peu de villes offrent un intérêt historique égal à celui que présente la nôtre. De ce centre, un peu effacé de nos jours, rayonnent au moyen-âge et dans les temps modernes, des souvenirs qui font époque dans la politique et la littérature. Depuis Guillaume-le-Conquérant dont, malgré les siècles écoulés, notre cité reste encore la ville par ses monuments et ses églises, jusqu'à Louis XIII, rien ne lui a manqué de ce qui faisait autrefois la célébrité des villes, pas même la guerre et les horreurs du pillage. A peine fondée au Xe siècle, elle voit fleurir avec Lanfranc une des plus fameuse écoles de philosophie du moyen-âge. Son échiquier représente la plus ancienne institution judiciaire de Normandie ; elle se couvre successivement d'églises dont l'architecture, depuis le plein-cintre roman et l'ogive gothique, jusqu'aux capricieux pendentifs et aux ornements italiens de la Renaissance, appelle chaque jour l'artiste et l'antiquaire qui viennent de tous côtés l'admirer et la décrire. Les poëtes de son école, à commencer par Robert Wace et à finir par Malherbe, se sont toujours trouvés en tête du mouvement littéraire de leur temps. Nulle ville, on peut le dire, n'est plus imprégnée de vieux souvenirs, et ne résume mieux le passé national et chrétien de la France : architecture, science et batailles. M. Vaultier a compris sa tâche avec amour et l'a remplie avec bonheur. Ce livre est un dernier souvenir du savant modeste que nous avons vu si long-temps au milieu de nous, professeur, écrivain, érudit, et par-dessus tout, et à un haut degré, homme de coeur et de nobles actions. Ses écrits se distinguent par un goût sûr et une science réelle ; il ne lui a peut-être manqué que de venir à une autre époque, et surtout d'être plus avide de bruit et d'éclat, pour atteindre à la réputation de nos antiquaires les plus renommés. Mais si quelque chose égalait ses connaissances, c'était le soin qu'il mettait à les tenir cachées, excepté pour tous ceux qui venaient le consulter. On peut dire qu'il avait tous les embarras qu'entraîne la science bien reconnue, sans ambitionner la gloire qu'elle peut donner en retour. Sa bienveillance pour tous, et surtout pour les plus jeunes, vivra long-temps dans le coeur de ses compatriotes, comme son nom reste acquis à la liste de ceux qui ont illustré notre pays.

On le voit, l'Histoire de Caen, à part sa valeur scientifique, sera encore un Guide pour le voyageur qu'il aimera à placer dans sa bibliothèque, autant comme objet d'étude que comme moyen de souvenir.

L'impression de cet ouvrage est terminée, il sera mis en vente le 15 juillet prochain, et formera un volume grand in-12, format Cavalier, d'environ 350 à 400 pages. il sera divisé en 4 livraisons paraissant les lundis de chaque semaine. La dernière livraison contiendra une vue de Caen, dont l'aspect offre dans son ensemble les principaux monuments de notre ville.

Chaque livraison avec la couverture imprimée, se vendra 1 f. aux souscripteurs. Quelques exemplaires ayant été tirés format in-8°, le prix en est ainsi fixé :

Papier ordinaire, 1 fr. 20 cent. la livraison.
Idem de Hollande, tiré à 25 exemplaires, 2 fr. 50 cent.

On souscrit à Caen, chez B. Mancel, éditeur, et chez les principaux libriaires de la Normandie.

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OUVRAGES RELATIFS A LA NORMANDIE.

Nota. Les ouvrages que je publie me rendant indispensables les Cartulaires, Chartes, Manuscrits, Livres anciens et Gravures relatifs à l'histoire de la Normandie, je prie les amateurs qui voudraient s'en défaire, de m'en adresser les titres avec les prix.

VUE DE LA FOIRE DE GUIBRAY AU TEMPS DE LOUIS XIII....... 5 f.

ANNALES MILITAIRES, CIVILES ET ECCLÉSIASTIQUES DE LA VILLE DE CAEN ET DE LA BASSE-NORMANDIE, précédées de Mémoires sur les Antiquités de cette province, par M. De La Rue, 2 vol. in-8°. Prix....... 15 f.

HISTOIRE DU MONT SAINT-MICHEL ET DE L'AVRANCHIN, publiée par M. Desroches, 2 vol. i-8°, imprimés en caractères philosophie, avec un atlas composé d'environ 20 planches, réunissant plusieurs vues et dessins inédits........ 18 f.

ESSAIS HISTORIQUES SUR LES BARDES, LES JONGLEURS ET LES TROUVÈRES NORMANDS ET ANGLO-NORMANDS, par M. l'abbé De La Rue, 3 vol. grand in-8° jésus-velin, très beau papier. Prix : broché....... 60 f.
Papier ordinaire, petit in-8°, papier velin, dont il reste six exemplaires....... 40 f.

HISTOIRE DE LA NORMANDIE, par Orderic Vital, moine de St-Evroult, publiée pour la première fois en français par M. Guizot, 4 vol. in-8°. Prix....... 24 f.

HISTOIRE DE LA VILLE DE BAYEUX, par M. Pluquet, 1 vol. in -8°. Prix...... 6 f.


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