BESNERAY, Marie de : Rose Harel, servante-poète.- Caen, 1902.- 15 p. - (Assises littéraires de "la Pomme").
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Rose Harel, servante-poète par Marie de BESNERAY

Rose HAREL (1)

Elle est née dans cette glèbe aride et brûlante où se meut, sous l'injustice des hommes, sous l'inclémence des choses, l'immense troupeau des sacrifiés.

La pauvreté, cette tare, la loi, cette marâtre, dès le berceau, la marquèrent au front.

Rose Harel n'a pas de père, elle n'a pas de rentes.

Enfant, on ne l'envoie pas à l'école.

L'école, à cette époque, coûtait cher. On n'avait pas compris encore que la honte n'est pas la misère, mais l'ignorance.

Législateurs et sages pensaient, au contraire que, lorsqu'on est sans ressources, il n'y a pas besoin d'apprendre à lire. Les livres, disait-on, sont hochets de riches ! A quoi bon augmenter le nombre de déclassés ? D'ailleurs, une petite bâtarde... vous concevez ! Elle ferait fuir les élèves payantes...

Or, il advint que cette petite fille du hasard, sur qui s'acharne, dès l'aube première, le dédain des mieux partagés, a une âme. Eh oui ! Une âme faite de lumière, de compréhension et de tendresse ! Dans ce libre esprit qui ne connaîtra ni les ligatures de l'éducation séculaire, ni les entraves des préjugés, les idées mûrissent simplement comme les épis de sa campagne natale ; son intelligence, que nul ne songe à cultiver, est merveilleusement fécondée par les souffles qui passent et qui charrient, pêle-mêle, le pollen des fleurs et le pollen des idées. Son coeur, que n'enfièvre aucune colère, aucune amertume pour l'injustice des conditions sociales, est pétri de cette bonté profonde, qui prend sa source au plus intime de l'être et constitue la suprême vertu humaine.

~~~

Rose Harel apprit à lire presque seule, tard, vers la treizième année. Plus tard encore, une amie complaisante lui donna des leçons d'écriture, le soir, la rude journée de travail finie, quand s'apesantissent les yeux et la main.

Dans une cave humide, Rose tissait de la toile.

Son adolescence tient dans ce sous-sol malsain, où elle contracta les premiers germes de sa maladie de poitrine.

".........L'âme vit d'espérance,

"Mais le corps se nourrit de pain ;
"Or, la servitude et la faim
M'offrent le choix de la souffrance."

Tisserande en bas, dans la cave où la pauvreté cingle son courage, elle est poète là-haut, dans la houle des feuilles, quand l'été roussit les chênes, parmi les seigles qui ondulent en chantant le secret des saisons ; poète aussi dans la cabane de chaume gris ;

"Que de hauts peupliers entourent d'un rempart."

Elle sent confusément la vie. Elle ne la comprend pas encore :

"Auprès du mur était le vieux rosier bengale

"Où je cueillais, enfant, chaque jour une fleur :
"Oh ! j'aime cette rose, et si frêle et si pâle ;
"Son parfum est pour moi le parfum du bonheur.

"Ici sur les cailloux et là-bas sur la mousse,

"On entendait la voix d'un limpide ruisseau,
"Ruisseau dont les deux bords se suivent sans secousse,
"Lieu sauvage, ombragé d'un chêne et d'un bouleau."

~~~

Des années passent.

Avec la simple vaillance des résolus et des pauvres qui savent résoudre ce dur problème : gagner leur vie, Rose tisse toujours, en toussant, la toile solide et blanche qui fait les layettes et les linceuls.

Elle sait lire, maintenant, elle lit avec passion.

Le hasard n'est pas constamment un bourreau.

Rose a trouvé un livre dans un grenier. Il est vieux, froissé, déchiré... Elle a rassemblé les pages, a recousu le dos, et, dans un morceau de tablier bleu, lui a taillé une reliure de toile.

Ce livre est le Télémaque.

Rose, la déshéritée, a son premier ami.

Désormais, Télémaque guide la jeune tisserande à travers le monde antique. Elle lie connaissance avec les nymphes, les sylvains qui se cachent sous l'écorce des chênes, apprend l'éloquence des sources, le mystère des forêts, le roman joli des dieux forestiers.

Pas à pas, assise devant sa porte fleurie, Rose commence à gravir le sentier qui va vers les hauteurs.

C'est pour elle la sortie des ténèbres, la lente ascension...

~~~

La poésie est la fille aînée de l'imagination.

Or, l'imagination, que certains condamnent, sans doute parce qu'ils ne comprennent pas la valeur de ce don merveilleux auquel participent la mémoire et le jugement, est notre faculté primordiale, notre seule faculté libre. L'imagination n'est jamais passive. Parcelle de l'âme élémentaire des autres facultés, c'est la féconde ouvrière qui totalise et crée la beauté des formes et des rythmes, qui colore tous les buts, ennoblit toutes les tâches, pousse à l'éternel progrès !

Elle crée le rêve, elle crée la joie. Un peu de sa magnificence tombe sur la gloire. A la jeunesse, elle jette ses plus vivaces espoirs, pose son prisme chatoyant sur l'amour.

L'imagination ne serait-elle pas l'arc-en-ciel de la vie ?

Cette fleur immortelle de l'âme, cette sève généreuse du coeur, Rose, la pauvre tisserande de Bellou, la possédait au même titre que tous les poètes, ces chercheurs d'absolu. Les nerfs sensibles, l'oreille ouverte à toutes les musiques, le coeur gonflé, elle aurait pu dire qu'elle avait, sans cesse, le désir d'un désir, le rêve d'un rêve...

Aussi elle chanta simplement, naturellement, comme chante l'oiseau, pour la joie de chanter, de donner des ailes à ses idées, à ses aspirations ardentes. Rose Harel alla à la poésie comme l'abeille va aux calices d'or. Qui donc enseigne à la fauvette la manière de glaner les herbes légères pour construire le nid d'amour ?

Voyez avec quelle grâce touchante, Rose, effrayée d'elle-même, se présente au public et s'excuse du don qu'elle a reçu :

"J'ai vécu longtemps pauvre, mais sans orgueil,

Dans un humble réduit dont je chéris le seuil ;
Hélas ! je dus un jour quitter ma solitude :
Il me fallait du pain !... la dure servitude
M'en offrait, j'acceptai ; mais, dieu, qu'il est amer !
Il faut, pour l'obtenir, traîner un joug de fer...
Et quand mon coeur blessé pousse un cri de détresse,
Que j'élève la voix dans un chant de tristesse,
On se parle tout bas, on commente et l'on dit :
"Elle est folle, orgueilleuse, et veut jouer l'esprit !"

Quand on vous le dira, répondez :

"Je l'ai vue ;

Son désir est de vivre ignorée, inconnue ;
C'est une fantaisie étrange du destin
D'avoir, près d'un fuseau, mis un luth dans sa main ;
Quand d'en tirer des sons la douleur l'eut forcée,
L'on a crié tout haut qu'elle était insensée.
Non ; elle est malheureuse, et son chant, comme un pleur,
Monte, avec un sanglot, des plis cachés du coeur ;
Nul ne connaît son mal et nul ne la console ;
Elle est bien triste, hélas ! mais elle n'est pas folle..."
Vous leur direz encor : "Son Dieu la fit ainsi ;
Ne la méprisez pas !..." Vous le direz ; merci !!..."

L'alouette est née.

Vibrante, hardie, c'est l'alouette des campagnes normandes, qui tour à tour aime les javelles blondes et l'ombre des pommiers.

C'est l'alouette, ivre de lumière, qui monte vers l'infini bleu par les radieux matins. Et c'est vraiment, aussi, un esprit tard venu à la culture moderne qui s'éprend de tous les mystères, de toutes les fenêtres de l'esprit humain.

En poésie, Rose Harel n'a d'autre guide, au début, que le hasard de l'impression, la fantaisie, l'imprévu d'une émotion sans cesse jaillissante.

Si elle avait travaillé dans une oasis de bien-être, elle aurait acquis, sans doute, plus de méthode ; elle se serait complu dans l'étude raisonnée de la phrase, dans le choix des mots, dans le lent plaisir de ciseler des archaïsmes. N'oublions pas que Rose fut une servante ! Une servante, c'est-à-dire une esclave qui vend ses bras et son temps, qui vend chaque heure de sa journée et chaque journée de sa vie ! Pendant plus de trente ans, Rose passa de maison en maison. Avec son front inspire, ses yeux rayonnants, elle servit les avares, les orgueilleux, les coeurs secs qui ne pratiquent que les vertus de luxe, laissant aux gens du peuple les robustes vertus qu'on appelle : probité, courage, amour du travail... Et Rose la servante cachait, autant qu'elle le pouvait, le don merveilleux qui, dans l'ombre, enchantait sa vie, dans la crainte que ce don inusité ne lui fît perdre son pain.

Comment, dans de pareilles conditions, aurait-elle pu chercher des rythmes nouveaux ?

Elle sent, elle chante, elle rève, elle crie !

La vision, chez elle, est lucide. Elle a le goût de la beauté : c'est rare. Avec ingénuité, elle confesse les étapees de sa vie sentimentale :

".............Un coeur de femme

"Se devine et ne se dit pas ;
"S'il m'aime, il lira dans mon âme....."

Troublée parfois, elle dit avec candeur la peine de vivre :

"Ce mal qu'on calomnie et qu'en secret l'on aime,
"Tu le verras, trop vite, emporté par le temps.
"Ne plus souffrir est bon. Vieillir n'est pas de même,
"Rosée et pleurs d'amour sont choses de printemps."

La nature est le vrai temple de la poésie.

Rose a, pour la grande magicienne dont elle connaît les baumes et les forces, un culte passionné. Sa poésie est musicale, douce, naïve. En général, elle évite les fadeurs, anime l'image, - c'est un don, - tend à la perfection relative de la forme, a, surtout, le souci du fond. Et le fond, dans ces deux volumes, "l'Alouette aux blés" et "Fleurs d'automne", le fond, dis-je, est imprégné, comme il doit l'être pour valoir beaucoup, de la sève d'une âme haute.

Dans les champs de l'art, chacun a sa place et sa besogne. Dans l'oeuvre de Rose Harel, il y a des mousses légères que le vent d'oubli ne desséchera plus. Il y a les herbes du mysticisme et de la religiosité facile poussées dans les ornières du passé, qui se flétrissent déjà... Il y a, surtout, des glaïeuls frêles dressés droits vers le ciel, des lis neigeux caressés de brise qui se mêlent aux fucus d'or des pensées qui demeurent...

~~~

Ces jours-ci, dans un salon mondain, quelqu'un demandait :

- Rose Harel ? Qu'est-ce que c'est donc ?

Une grande dame, mieux informée, daigna répondre avec un sourire indulgent :

- Oh ! c'est une fille illettrée qui "faisait des vers et brûlait ses sauces!".

Pardon, Madame ! Cette illettrée, que l'on priva du droit de s'asseoir sur les bancs de l'école, parvint, par un incroyable effort d'énergie morale, à se faire une mentalité supérieure. Permettez-moi de vous apprendre qu'en plus de sa spécialité à "brûler les sauces", cette illettrée étudia à trente ans l'histoire, l'antiquité grecque et romaine, la littérature européenne, la philosophie... Notez cette audace ! Elle apprit seule ou avec d'obscurs amis, elle apprit aux moments perdus, après la vaisselle faite et le fourneau éteint.

Ecoutez-là.

"Avec trois cents écus de rente

Je sais bien ce que je ferais :
Sur la rive d'une eau courante
Ma chaumière je bâtirais.

Pour moi, ce serait la richesse

Et, de tout souci libre enfin,
J'y reposerais ma vieillesse :
Calme, j'en attendrais la fin.

Là, mes amis trouveraient place

Au soleil, à l'ombre, au foyer,
Sur le banc rustique où s'enlace
Le chèvrefeuille au marronnier,

Pour dormir, ils auraient encore

La chambre blanche où grimperait
A la fenêtre, au lieu de store,
Un rosier qui l'ombragerait.

A qui souffre et meurt en silence,

Sans appel à la charité,
Je donnerais soins, assistance,
Sans jamais blesser sa fierté.

Je voudrais aussi, tant que dure

L'hiver qui givre nos carreaux,
Sur mon seuil donner la pâture,
Chaque jour, aux petits oiseaux.

L'être faible qui souffre ou pleure,

L'enfant, l'oiseau, le vieillard, tous
Auraient dans mon humble demeure
Du feu, du pain ou quelques sous.

Enfin, je pourrais, faisant trève

Au travail de tous les instants,
Réaliser mon plus doux rêve,
Pas à pas suivre le printemps ;

Voir le réveil des primevères,

Ecouter le bruit des ruisseaux,
Les voix sauvages des bruyères,
Et le vent parler aux roseaux.

Souvent je dirais à la muse :

Allons-nous-en dans les grands bois ;
Sur mes jours, dont la trame s'use,
Répands ton charme d'autrefois.

Viens m'apprendre de chaque chose

Le sens caché, si loin du mot.
Cherchons, du parfum de la rose
A l'amère senteur du flot ;

Cherchons, des germes à l'atôme,

Du tout petit papillon bleu
Aux astres du céleste dôme :
Viens m'éclairer l'oeuvre de Dieu !

Sous le peuplier, sous le tremble,

Furtive, je me glisserais
Au moment où la feuille tremble,
Pour voir si je devinerais

Ce que d'une lèvre si prompte

Aux vents, aux cieux, à l'infini,
Le jour, la nuit, elle raconte
Sur ce pauvre monde puni.

Peut-être des âmes fidèles,

Cherchant ceux qu'elles ont aimés,
Du rameau que frôle leurs ailes
Font naître ces bruits innommés

Qui le soir, quand on les écoute,

Semblent un immense soupir,
Ou le sanglot frayant la route
D'une voix qui s'en va gémir.

Ou bien, c'est un murmure à peine,

Un chuchotement, un baiser,
Le Sursaut d'un coeur qu'on enchaîne
Mystérieux et doux causer...

Avec trois cents écus de rente,

Oui, voilà comment je vivrais...
Mais n'ayant rien, je me contente
De rêver ce que je ferais !"

~~~

Rose, ma meilleure amie, ma soeur d'élection, toi que j'ai connue trop tard, toi qui m'as quittée trop tôt, te souviens-tu comme tu chantais délicieusement notre première rencontre ?

"C'était, disais-tu, par un jour d'hiver et de clarté !... O poète ! c'était dans une cave encore, une cave à fromage, pestilentielle et froide... Le jour n'entrait que par la porte que je venais d'ouvrir. Je te cherchais depuis longtemps. Depuis longtemps, tu te dérobais par fierté. Alouette sauvage, tu ne pus t'enfuir ce jour-là ! Il n'y avait pas de fenêtre à cette cave. Je t'apportais des roses... Ces roses du Bengale que tu aimais, des roses pareilles à celles qui fleurissaient contre le mur de ta chaumière de Bellou... Nos mains s'unirent sous les fleurs... et tout à coup, sur les corolles frêles, il y eut des gouttes de rosée !... Tes larmes, ma pauvre Rose !"

... Après, nous avons eu les jours rayonnants et courts de notre fraternité intellectuelle. Depuis, je t'ai vue mourir, la tête sur mon épaule, la main dans ma main, et je t'ai couverte de roses, ô mon amie !... des roses sur tes cheveux blancs, des roses entre tes doigts joints...

Et des roses encore, des roses du Bengale, toujours, fleurissent depuis très longtemps, là-haut, sur la terre où tu dors...

~~~

Rose Harel fut un coeur profond, un esprit détourné des voies ordinaires, une "âme de soleil", comme aurait dit Wagner. Pauvre et seule, elle sut non seulement marcher sans défaillance, mais encore s'adapter à la lutte, ne pas se laisser, comme tant d'autres, écraser par la vie.

De tels exemples, parce qu'ils viennent d'en bas, doivent-ils se perdre totalement dans la mort ?

Non ! les désirs, les paroles, les actes d'une Rose Harel peuvent ensemencer d'autres coeurs, féconder d'autres esprits. Ne suffit-il pas souvent d'une volonté pour déterminer un fait ? L'idée, c'est la flamme inextinguible. Le vent l'incline, la tempête la courbe ; mais, plus ou moins débile, plus ou moins ardente, elle brille toujours dans nos ténèbres.

Rose Harel avait une idée, un rêve.

Ils concernent les femmes de cette terre normande, aimée d'une prédilection singulière.

Cette idée, ce rêve, les voici, tels qu'au soir de sa vie ils me furent légués :

"Je voudrais voir les femmes, malgré les orientations différentes, se rapprocher, se tendre la main, les unes aux autres, sans distinction de condition et de rang. Quand on se penche avec un peu de tendresse émue sur l'âme du prochain, on la trouve, à peu près, semblable à son âme : même région mystérieuse sur laquelle pèse l'ombre lourde de l'Inconnu, mêmes deuils secrets, besoins pareils et pareils espoirs. Pourquoi donc se haïr ? pourquoi se dédaigner ?

Qu'entre nous, au moins, la solidarité ne reste pas un vain mot ! Que celles qui savent instruisent celles qui ne savent pas. Que les consciences lucides éclairent les âmes obscures. Que les plus fortes soient les meilleures...

C'est l'heure du labour profond.

Déjà, un sillon est commencé. Vite, ensemençons-le à pleine volée ! Avant tout, les femmes doivent savoir que la vie n'a pas de sens, si, élargissant leur coeur, échappant aux préoccupations trop personnelles, elles ne travaillent à augmenter le bien, à diminuer le mal, à écarter l'ignorance, à combattre l'égoïsme, la légèreté, le scepticisme, l'amour effréné de l'argent...

Rien ne vivifie que le vrai !

En agissant avec désintéressement pour les autres, c'est-à-dire en accomplissant leur devoir social, les femmes travailleront magnifiquement pour elles-mêmes. Elles restaureront le foyer qui chancelle. Et, dans ce temple qui leur appartient, en introduisant plus de responsabilités pour elles, plus de dignité et de raison, elles trouveront, en revanche, plus de justice, plus d'amour, plus de bonheur !"

Et, tandis que, pour elle, comme le dit le poète Heredia,

"Le jour s'en va, rayon à rayon, bruit à bruit..."

ainsi tout haut, avant de mourir, rêvait Rose Harel.

MARIE DE BESNERAY.

Note :

(1) Née à Bellou (Orne) en 1826, morte à Lisieux le 5 juillet 1885, fut tisserande à Vimoutiers, servante durant toute sa vie à Pont l'Evêque et à Lisieux. Elle a laissé deux volumes édités, tous deux, par souscriptions : "L'Alouette aux Blés", parue en 1863 grâce à l'appui de M. Adolphe Bordes, "Fleurs d'Automne", éditées à Lisieux en 1885 par l'initiative de Mme Marie de Besneray.
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