DUBOSC, Georges (1854-1927) :  Le Journal de Rouen et ses transformations de 1762 à 1829 (1925).
Saisie du texte : O. Bogros pour la collection électronique de la Médiathèque André Malraux de Lisieux (31.VIII.2016)
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Première parution dans le Journal de Rouen du dimanche 22 février 1925. Texte établi sur l'exemplaire de la médiathèque (Bm Lx : norm 959-VIII) .


Par ci, par là

LE « JOURNAL DE ROUEN »
ET SES TRANSFORMATIONS

I

DE 1762 A 1829

par
Georges DUBOSC
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Au moment où le Journal de Rouen vient d'abandonner le vieil hôtel de la rue Saint-Lô, qu'il occupait depuis 1829, il est d'actualité d'évoquer, en plusieurs articles, son passé, de rappeler qu'elles furent ses origines, et comment il a pu résister, en défendant toujours la cause du libéralisme, aux régimes politiques les plus divers. N'est-ce pas, au demeurant, un des plus beaux exemples de la sapience normande ? Dans son Histoire de la Presse de la Seine-inférieure, notre regretté ami et confrère Raoul Aubé a publié sur le vieil organe rouennais, une notice fort remarquable, malheureusement restée inédite. Nous lui avons emprunté maints renseignements et nous les avons complétés par des notes et des souvenirs personnels, qui donneront peut-être quelque intérêt à ces lignes.

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On ne peut pas se rendre compte de la création du Journal de Rouen, si on ne connait pas les deux journaux rouennais qui l’ont précédé et dont il est issu. Le premier parut le 4 juin 1762, annoncé par un prospectus, sous le titre d'Annonces, affiches et avis divers de la Haute et Basse-Normandie. Il consistait en quelques feuilles, sur une ou deux colonnes, et avait été fondé par le descendant d'une grande famille de libraires et d'imprimeurs rouennais, Etienne-Vincent Machuel, fils de Pierre Machuel, qui était né à. Rouen et avait été baptisé le 23 janvier 1719. C'était un homme intelligent et instruit, qui avait déjà imprimé l'Eloge de Pierre Corneille, par Gaillard, et la Théorie de la musique, par Ballière, un beau volume où il avait vu son nom associé à celui de P.-François Didot. Son journal était surtout rempli d'avis, d'annonces de vente et même parfois de réclames ; il comprenait aussi souvent des communications intéressantes, car il avait créé et établi des correspondants dans toute la Normandie. Très souvent aussi Etienne-Vincent Machuel accueillait dans ses petites colonnes, d'intéressantes notices de savants normands : du médecin-chirurgien Lecat, du chimiste Dambourney, du mécanicien Nicolas Thillaye, qui fut l'organisateur du service des pompes à incendie à Rouen ; de Dumanoir, de Montreuil. C'est également dans cette modeste feuille des Annonces et Avis divers que parurent six articles très curieux, attribués à l'abbé Saas, bibliothécaire du Chapitre, sur le projet d'une histoire des imprimeurs rouennais, qui sont reproduits dans la Gallia typographica, de G. Lepreux (tome III, p. 378).

Il ne faudrait pas croire que, cette simple feuille, au cours de son existence pai sible, ne subit pas quelques mésaventures. Sur l'ordre du Parlement de Normandie, une pièce de vers intitulée Sorin à Voltaire, insérée dans le journal de Machuel, fut saisie, lacérée et brûlée, dans la cour du Palais de Justice, comme impie et blasphématoire. De même, une autre communication sur Nicolas Mesnager, négociateur de la paix d'Utrecht, où il était dit « qu'il avait éclipsé ses successeurs », amena la saisie du Journal pour s'être montré irrévérencieux envers les diplomates. La censure était alors diablement chatouilleuse !...

Les bureaux des Annonces, Affiches et avis divers se trouvaient rue Saint-Lô, vis- à-vis la porte du Palais, à l'image du Bien-Aimé, qui était déjà l'enseigne du père d'Etienne-Vincent Machuel, l'imprimeur Pierre Machuel. C'était une vieille maison qui se trouvait sur l'emplacement actuel du magasin de l'Ile de Madagascar, où l'humoriste Maurice Cléret expose parfois ces toiles amusantes dans des décors exotiques. Vieille construction, s'appelant au moyen âge l'Image Sainte-Catherine, elle appartenait à un Anglais, Jehan Grestain, en 1470. Le Chapitre de la Cathédrale avait sur elle des droits, ce qui nous a permis de suivre da trace de ses propriétaires successifs, jusqu'à sa démolition en 1900...

A la mort de Etienne-Vincent Machuel, sa veuve, Marie-Françoise Oursel, continua à publier toujours à «l'enseigne du Bien-Aimé », sub signo Dilecti, le journal des Annonces, Affiches et avis divers, jusqu'au 7 janvier 1785, où il devenait le Journal de Normandie ou Mémoires périodiques pour servir à l'histoire ecclésiastique, civile, naturelle et littéraire et à celle des sciences, des beaux arts et du commerce de Normandie. C'était une demi-feuille in-4°, de quatre pages, ne paraissant que le mercredi et le samedi, moyennant 12 livres par an, pour Rouen et pour la banlieue. Le Journal de Normandie reproduisait, du reste, le caractère et le format des Annonces de Normandie. Il était rédigé par un sieur Milcent, membre de l'Académie de Rouen, ainsi que de nombreuses sociétés littéraires. Ce Jean-Baptiste-Gustave-Marie Milcent était né à Paris, en 1747, et était allié à un autre Milcent, originaire de Saint-Domingue, qui avait véhémentement défendu les hommes de couleur dans la Revue des Patriotes. Pour avoir écrit en faveur de Brissot, sur une dénonciation de Robespierre, il mourut sur l'échafaud en 1794. Milcent, qui dirigea le Journal de Normandie, avait déjà écrit sur bien des sujets, des tragédies lyriques, des contes moraux, des essais littéraires, comme le Dix-huitième siècle vengé en 1775, comme des Observations sur la nouvelle salle du Théâtre Français, comme Les deux statues, qu'il écrivit à Rouen... et bien d'autres productions qui n'eurent jamais grand succès.

Les mauvaises langues ne se privaient pas de lui décocher maintes épigrammes : « Que ce soit 1000, que ce soit f00, disaient-elles, en jouant sur son nom, c'est toujours un zéro » ! Il n'en était pas moins fort vaniteux. Son programme, qu'il, publia le 1er janvier 1785 ne comprenait pas moins de 12 paragraphes, dont voici les titres : 1° Agriculture, 2° Commerce, 3° Finances, 4° Jurisprudence, 5° Economie, 6° Sciences, 7° Observations météorologiques, 8° Littérature, 9° Poésie et Arts libéraux, 11° Spectacles, 12° Livres nouveaux. Après avoir commenté longuement ces différents paragraphes, Milcent les résumait ainsi :

« Le nouveau rédacteur connait trop bien l'étendue du plan qu'il s'est tracé et que l'on vient de lire pour se flatter et promettre au public de le remplir à lui seul. Aussi s'empresse-t-il de l'informer, qu'élevé dans la capitale, où il est connu de presque tous les gens de lettres, il sera non seulement secondé par quelques-uns d'entre eux, mais encore par les correspondants qu'il a établis parmi les littérateurs et les gens instruits dans les villes les plus importantes de la province. Il compte surtout sur le concours des sociétés et des académies... Il compte encore sur le zèle et le talent des citoyens éclairés et lettrés de cette ville, lesquels sans doute se feront un plaisir de contribuer au succès d'un ouvrage utile qui deviendra le leur et servira par là à illustrer leur Patrie. »

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Le Journal de Normandie, dans tous ses numéros, contenait, en effet, des extraits d'ouvrages, des résumés des travaux des sociétés savantes. On y trouvait aussi des notes de littérature, de sciences, d'histoire, dues à de nombreux correspondants, notamment des poésies légères, des charades, des logogriphes, des chansons. La critique théâtrale y était souvent rédigée par les lecteurs, flattés dans leur amour-propre. Chaque année, Milcent, dont le nom figurait en tête du Journal de Normandie s'en applaudissait chaleureusement dans son Discours préliminaire, accompagnant chaque numéro du 1er janvier. Le 4 janvier 1786, il se vantait et proclamait que sa feuille était un répertoire, immense et complet de tous les faits de la littérature et de l’histoire. Il faisait tout, du reste, affirmait-il, pour augmenter l’intérêt du journal, et en accroître l’agrément. Il a accompli, disait-il, « les sacrifices nécessaires pour se procurer des caractères de musique et un ouvrier qui sache la composer, en sorte que  toutes les fois qu'il paraîtra un opéra nouveau, l'air qui aura plu davantage, sera noté dans le journal ainsi que les jolis airs du moment. » En même temps, Milcent créait de nouveaux correspondants dans toute la région : à Caen, Falaise, Bayeux, qui, se joignant peu à peu aux anciens, faisaient bientôt de ce recueil, une sorte de petite académie provinciale, ce qu’on appelait un « bureau d’esprit ».

Le propriétaire du Journal de Normandie était Le Boucher jeune, libraire, dont le bureau se trouvait rue Ganterie, au coin de la rue de l'Ecole, dans une maison qui existe encore et où lui succéda le libraire Legrand. Milcent, lui, demeurait rue des Murs-Saint-Ouen, 6, la rue longeant le côté ouest de la place de l'Hôtel-de-Ville actuelle, si bien que l'ancien rédacteur du Journal de Normandie habitait à peu près où se trouvent les nouveaux locaux actuels du Journal de Rouen. Après la veuve Machuel, Laurent Dumesnil lui succéda. Il était né à Rouen, en 1723. Excellent imprimeur, il demeurait, rue de l'Ecureuil, non loin de Le Boucher. L'atelier de Laurent Dumesnil, quand il imprimait le Journal de Normandie, comprenait quatre presses desservies par huit compagnons : il assura le service d'impression, de 1785 à 1790.

Cette année amena quelques modifications dans la périodicité et le plan du journal. A Laurent Dumesnil avait succédé sa veuve, qui avait transféré l'atelier d'imprimerie du Journal de Normandie dans la rue Neuve-Saint-Lô (aujourd'hui la rue de Socrate), près de l'église du Prieuré. Elle s'associa ensuite avec Moutier, dont le nom apparaît au bas du numéro du 16 décembre 1791, qu'il signe comme gérant.

Devenu tri-hebdomadaire en janvier 1791, puis quotidien à partir du 1°' novembre, le Journal de Normandie avait pris, le 18 juin précédent, le titre plus particulier et plus local de Journal de Normandie et de Rouen ou du département de la Seine-Inférieure, titre répondant à la récente création des départements, substituée à l'ancienne division par provinces.

Une dernière transformation eut lieu le jeudi 12 mai 1791, où le Journal de Normandie et de Rouen se changea définitivement en Journal de Rouen et du département de la Seine-Inférieure, petit titre qui se détache en légères capitales fleuronnées du même « corps », que les anciennes lettres du titre précédent. Au-dessous, se détachait aussi la même mention : Par M. Milcent. Les préoccupations du moment avaient eu aussi leur influence sur le journal rouennais, qui, depuis 1789, abordait souvent la politique d'une façon assez anodine. Il se bornait à un résumé succinct des séances de l'Assemblée nationale et des événements diplomatiques qui se déroulaient dans l'Europe, mais il abordait à peine les questions de politique générale intérieure.

Milcent, qui dirigea le premier, le Journal de Rouen, au bout d'une année, céda l'organe qu'il avait fondé. Il repartit à Paris, où il essaya vainement de faire jouer une tragédie lyrique, Hécube, une Médée et Jason. Rallié au régime napoléonien, il devait publier une Ode sur l'accession au trône de Napoléon en 1804. Il mourut à Paris en 1833.

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Son successeur fut un autre membre de l'Académie de Rouen, le célèbre Noël de la Morinière, né à Dieppe en 1765, homme d'étude et de savoir, qui en prit possession seulement en 1792. Noël, qui était agent de la marine française à l'étranger, avait alors vingt-sept ans et n'avait pas encore acquis la grande réputation que lui donnèrent par la suite ses grands travaux d'histoire naturelle et ses voyages sur les côtes d'Ecosse et de Norvège, ou il devait mourir à Drontheim, le 22 février 1822. On n'est pas sans savoir qu'il a écrit quelques ouvrages de premier ordre : ses Essais topographiques et historiques sur la Seine-Inférieure en 1795-1797; son Histoire naturelle de l'Eperlan dans la Seine-Inférieure, et surtout son magnifique ouvrage, en dix volumes, sur l'Histoire générale des Pêches anciennes et modernes, dans les mers et les fleuves des deux continents, qui est encore souvent consulté.

Il dirigea avec une extrême adresse le journal rouennais pendant sept années, au cours de la période révolutionnaire, se tirant toujours de toutes les difficultés avec un tact et une modération qui attestaient son habileté. Cette conduite n'était pas sans péril, en des temps de trouble et d'effervescence où la tiédeur était regardée absolument comme suspecte.

En 1793, le Journal de Rouen, sous la direction de Noël, le Journal de Noël, comme on disait alors, si souvent requis d'insérer des avis ou des réclamations des administrations de la ville ou du district, se bornait à les publier, sans les approuver. Il garda même le silence sur la condamnation et la mort de Louis XVI... La seule nouvelle qu'il consentit à insérer à ce sujet fut de publier, dans le numéro du 29 janvier, le testament du Roi. Cette conduite, qu'on pourrait taxer de pusillanime, montre tout au moins que le Journal de Rouen, n'approuvait pas les excès et les erreurs du jacobinisme triomphant. Pendant cette période de la direction de Noël, le journal avait changé plusieurs fois de résidence. De son local rue Ganterie, au coin de la rue de l'Ecole, il était passé rue Beffroi, 40, en 1792 ; puis, il était revenu, en 1794, dans la rue Ganterie En 1797, il est installé rue Beauvoisine, puis en 1799, rue de l'Aumône (aujourd'hui rue des Fossés-LouisVIII, n° 120).

A cette date de 1799, où la situation se calme, Noël de la Morinière qui avait pris les presses du malheureux imprimeur pris Le Clerc, compromis dans l'affaire de la manifestation royaliste d'Aumont à la Rougemare, se retira de la politique et vendit le Journal de Rouen à un imprimeur rouennais, J.-B. Duval, qui, à cette époque, publiait et rédigeait plusieurs petites feuilles littéraires, entre autres Le Papillon, un petit journal littéraire du soir où écrivait surtout Le Chevalier de Limoges, un poète fort prolixe, encombrant de ses petits vers galants, le Journal de Normandie. Il variait parfois ses pseudonymes et signait aussi souvent Le Solitaire de la Vallée d'Andelle. Lorsqu'il acheta le Journal de Rouen à Noël de la Morinière, J.-B. Duval imprimait encore d'autres journaux : Le Méridien, politique et littéraire, Il le fusionna en 1795 avec le Journal de Rouen, qui se dénomma le Journal de Rouen et le Méridien réunis. Une pièce d'archives précise cette réunion des deux journaux locaux.

« Le Journal de Rouen et le Méridien. Cette feuille est une réunion de deux journaux. Le premier a commencé avant la Révolution ; l'esprit en fut toujours sage et modéré. Celui dans lequel il s'est fondu dans le courant de la semaine dernière, était dans les mêmes principes. Cette réunion eut lieu, le 17 fructidor an VII (3 septembre 1799.) ».

Le bulletin politique du Méridien comportait de courtes notes de philosophie et de morale sociale, empruntées souvent à d'autres publications. Déjà le Méridien, qui connaissait les vertus de l'heure, se vantait de la rapidité de ses communications. Un avis imprimé dans la marge, nous apprend en effet, que « cette feuille donne les séances du Conseil des Cinq-Cents, vingt-quatre heures avant les journaux de Paris. » Au Méridien, s'était adjoint encore un autre journal, L'Echo des Côtes maritimes. Tous ces journaux, dont le Journal de Rouen, étaient imprimés à partir de 1801, rue aux Juifs, n° 37 A, « sur l'emplacement de l'ancien Hôtel de Ville ».

En 1802, nouvelle transformation du titre ainsi modifié : JOURNAL DE ROUEN par une Société de gens de lettres, avec un « bois » en vignette, portant une sphère armillaire coiffée d'un bonnet rouge. Les correspondants du Journal de Rouen étaient alors : Gueroult, à Yvetot; Potel, au Havre, chaussée d’Ingouville ; Léger, à Cherbourg ; Dubuc, à Dieppe ; Lenud, à Yvetot.

En 1804, le Journal de Rouen, avec son sous-titre inventé par Duval « par une société de gens de lettres » revient à sa dénomination Journal de Rouen et du Département de la Seine-Inférieure (établi à Rouen le 7 janvier 1785). On a un peu blagué Duval et le père Besche, qui cumulait à la fois les fonctions de rédacteur, de correcteur et de prote. En réalité, étant donné la petitesse de son format, le Journal de Rouen était fort bien fait, surtout quand on sait que Napoléon n'aimait guère qu'on discutât ses actes. Prudemment rédigé, il n'en contenait pas moins des matières très diverses : Nouvelles étrangères des cours de l'Europe. Compte rendu de la Chambre des Communes ; Nouvelles de l'Intérieur ; Nouvelles de Paris ; Cours et tribunaux ; Critique dramatique ; Délibérations du Conseil municipal ; Annonces et ventes de biens, de livres, de spectacles, de curiosités ; Chronique des modes, toujours amusantes à parcourir, non sans compter par exemple, dans le numéro du 23 juin 1804, un « cours des marchandises à Rouen ». En 1818, l'influence du Journal de Rouen était encore des plus modestes, puisqu'il ne tirait qu'à 600 exemplaires, dont 80 distribués gratis !

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Mais une complète transformation devait s'opérer vers la fin de 1828. Le 19 août de cette année, M.Th. D: Brière et Frédéric Baudry acquéraient le Journal de Rouen. Le 1er octobre 1828 (numéro 275), ils en prenaient possession et publiaient un programme nouveau : augmentation du format sans augmentation du prix de l'abonnement ; développement de toutes les rubriques, particulièrement de celles concernant les questions locales ; créations de rubriques concernant la transcription des hypothèques ; publication des décès ; publication des mercuriales, bulletin mensuel des brevets d'invention ; indépendance vis à vis des administrations ; respect des lois et du régime parlementaire. M. Frédéric Baudry, qui était né à Rouen en 1792, avait succédé en 1814 à son père dans la conduite d'une imprimerie rue du Champ-des-Oiseaux. Quand il acquit le Journal de Rouen, il était membre de la Société d'Emulation, dont il devait devenir président en 1840.

M. Th. Désir Brière, né à La Martinique, était venu à Rouen pour faire ses études et s'y était fixé, Plus jeune encore que Noël de la Morinière, il n'avait que 22 ans lorsqu'il se chargea de la direction du Journal de Rouen. Par la suite, nous verrons comment il remplit la tâche qu'il avait assumée....

(À suivre.)   


Georges DUBOSC.


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