LEPIC, Vicomte Ludovic Napoléon (1839-1890) : Les Armes et les outils préhistoriques reconstitués : texte et gravures.- Paris : C. Reinwald et Cie, 1872.- 58 p.– [24] f. de pl. ; 35 cm.

PLANCHE XII. : HARPONS.
Planche 12
Après les modèles de flèches en silex ou en pierre doivent venir les formes dites harpons, faites en os et en bois de renne ; le type est en général uniforme, ne variant que suivant la fantaisie. Ces flèches se divisent en deux sortes : celles qui n'ont qu'un rang de barbelure et celles qui en ont deux. Dans quelques-unes on voit des rainures destinées sans doute à contenir quelques sucs vénéneux, propre à hâter la mort. On n'a qu'à voir le musée ethnographique de Saint-Germain pour comprendre comment s'emmanchaient ces pointes ; elles formaient presque toujours l'extrémité d'une tige très-longue, qui, lancée par un arc, devaient avoir une portée et une force très-grandes.

 Les figures A et B sont de types Bruniquel.

 C, D, E et F [et G ?] proviennent de Massat (Ariège).

 H est une pointe de flèche de même provenance ; elle est en os, et sa base est taillée en biseau.

 I et J sont deux pointes de flèches en os, du type dit d'Aurignac, à base fendue ; dans ce modèle, ce n'était pas la flèche qui entrait dans le bois, c'était le bois taillé en biseau qui pénétrait dans la flèche, avec un lien extérieur consolidant le tout.

 K et L sont deux harpons de la Madelaine (Dordogne) ; l'un, la figure K, a été brisé, et affuté après pour pouvoir resservir.

 M est une cuiller en os de renne, provenant de Langerie basse, et servant à sortir la moelle des os que l'on fendait.

 La figure N montre comment on attachait ces sortes de harpons. Dans un bois fendu et évidé carrément, on introduisait le bas de la flèche jusqu'au-dessus de l'anneau, puis avec un tendon on serrait les deux bords de façon que le dard ne pût s'échapper.


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