Les animaux chez eux (couv. fasc. 6 - 14,5 Mo)


LIBRAIRIE D'ART
Ludovic BASCHET, Éditeur, Boulevard Saint-Germain, 125
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VIENT DE PARAITRE
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LES ANIMAUX CHEZ EUX

PAR
AUGUSTE LANÇON


L'ouvrage que nous présentons aujourd'hui à nos lecteurs est un ouvrage qui n'a jamais été fait et qui manquait dans toutes les bibliothèques.

AUGUSTE LANÇON, le maître animalier et l'aqua-fortiste bien connu, est venu nous proposer d'éditer ce livre. Pour cela il nous a ouvert tous ses cartons, fruit de plus de vingt. années d'études. Nous n'avons eu qu'à choisir parmi les meilleures compositions du maître.

Aussi pouvons-nous assurer à nos lecteurs qu'ils trouveront dans ce livre des croquis, des dessins, des eaux-fortes d'une valeur artistique considérable.

Ainsi que notre titre l'indique, l'artiste s'est attaché surtout à montrer l'animal chez lui dans son repaire, dans son antre, dans son gîte, partout où l'animal vit, aussi bien à l'état sauvage qu'à l'état domestique.

LES ANIMAUX CHEZ EUX comprendront 25 fascicules et formeront à la fin de la publication un fort volume contenant plus de 250 dessins et 25 eaux-fortes. Chaque fascicule imprimé sur beau papier vélin, format colombier, composé de huit pages de texte, sera renfermé dans une élégante couverture. Il paraîtra un fascicule tous les quinze jours.

LA PARTIE ARTISTIQUE, entièrement illustrée par Lançon, contiendra de nombreux dessins, lettres ornées, culs-de-lampe, et une grande composition - ce qui formera par numéro une moyenne de dix dessins environ.

Une eau-forte hors texte, d'une valeur bien supérieure au prix de la publication, accompagnera chaque fascicule.

LA PARTIE LITTÉRAIRE. - Nous avons demandé des études sur chaque animal à des écrivains consciencieux et aimés du public, parmi lesquels nous pouvons citer MM. Louis Figuier, Théodore de Banville, Daniel Bernard, Fulbert Dumonteil, René Delorme, Henri Demesse, etc.

La mise en vente du 1er numéro aura lieu le jeudi 21 octobre 1880.

PRIX DU FASCICULE : 3 FRANCS

IL A ÉTÉ TIRÉ EN OUTRE :

3 Exemplaires numérotés 1 à 3, texte sur Japon. Eaux-fortes sur parchemin avant la lettre...............    500 fr.
25    ---                ---      4 à 28, texte et Eaux-fortes sur Japon avant la lettre................................    300 fr.
100  ---                ---     29 à 128, texte et Eaux-fortes sur hollande, épreuves avant la lettre..........    150 fr.

ON SOUSCRIT CHEZ TOUS LES LIBRAIRES
OU L'ON TROUVERA UN NUMÉRO SPÉCEMEN

Et à la LIBRAIRIE D'ART Ludovic BASCHET, Éditeur, Boulevard Saut-Germain, 125

PARIS- IMPRIMERIE EMILE MARTINET, RUE MIGNON, 2.


Les animaux chez eux (page de titre - 9,56 Mo)

TABLE DES MATIÈRES

Le lion (9.831 Ko) LE LION par H. Demesse

L’une des merveilles de la création parmi les animaux, c’est le Lion, dont la royauté est fort dûment établie, bien que nombre de naturalistes aient entrepris de la lui discuter. Ce fauve a reçu en partage la force et la beauté. Rien de plus majestueux que sa démarche, rien de plus absolument beau que sa forme, rien de plus terrible que son rugissement..... Les naturalistes ont classé le Lion parmi les onguiculés, ordre des carnassiers, famille des félins.
L'orang-outang (8.411 Ko) L'ORANG-OUTANG par Maurice Dehers

Jadis dans l’ordre des Primates, mot qui veut dire premiers ou primats des animaux, Linné, inventeur de cette dénomination, plaçait, avec l’homme, non seulement les Singes et les Makis, dont l’organisation se rapproche plus ou moins de celle qui distingue notre espèce ; mais aussi les Chauves-souris et les Paresseux, qui ont dû en être séparés, lorsqu’il a été permis d’apprécier plus exactement les particularités organiques qui les distinguent... Wagler, répétant l’expression dont se servent tous les peuples qui ont vécu ou qui vivent dans le voisinage des Singes, les appelle des hommes transformés. Brehm commence ainsi son ouvrage : Le premier ordre des Mammifères nous fait connaître l’homme ; le second..., ses caricatures. 
L'ours (8.051 Ko) L'OURS par Jules Vallès

Fait drôlement ! Museau pointu, épaules larges, train de derrière plus large encore ; pas de queue. Etabli sur son séant, les pattes de devant en l’air, il ressemble à une pyramide poilue plantée sur sa base. Il est en effet la pyramide de nos premiers grands souvenirs de la nature. Nous le voyons près de nous dans le drame de la vie terrestre, à partir du jour où on a pu en ressusciter les personnages et en rebâtir les décors. Il est assis, grognon, devant le berceau de notre race. Il donne même son nom à l’époque primitive qu’on appelle l’époque du Grand Ours.
La chèvre (7.891 Ko) LA CHÈVRE par Fulbert Dumonteil

Commençons d'abord par son seigneur et maître, le Bouc : Mauvais caractère, mauvaise odeur et mauvaise réputation ; impudent et impudique, emblême de luxure et de brutalité ; l'air hautain, dédaigneux ; marchant d'un pied d'airain à la tête de son sérail, le front large, les cornes hautes et menaçantes, la barbiche flottante et touffue, les yeux étincelants comme deux boutons d'or ; faisant sonner sa clochette d'un air vainqueur, enveloppant enfin son harem fringant d'un regard oblique et farouche. Vindicatif et sournois, tyrannique et débauché, opiniâtre et vaillant, autoritaire et butor, affamé de ronce et de vengeance, n'oubliant rien et bravant tout, assouvissant, un beau jour, dans le sang de son maître, la haine d'une année. Bête, satyre ou diable, tel est le bouc. Eh bien ! malgré ses débauches et ses méfaits, on ne peut lui contester son superbe courage, sa grandeur sauvage, sa majesté satanique, je ne sais quel prestige de réprobation et de fatalité.
L'éléphant (8.240 Ko) L'ÉLÉPHANT par Louis Figuier

On a dit, avec raison, que l’homme est le maître de la nature. Il a soumis tous les animaux à son empire ; il a transformé suivant ses désirs la végétation qui couvre la terre ; il a percé des montagnes, comblé des vallons, creusé des voies dans l’épaisseur des collines, changé les isthmes en voie maritime, et noyé des continents. Il est, en un mot, à la tête de la création inanimée ou vivante. Mais on peut bien admettre un moment cette hypothèse que l’homme aurait pu ne point exister, ou bien encore qu’il aurait pu disparaître, par un des cataclysmes dont notre globe a été plusieurs fois le théâtre. L’homme aurait pu périr pendant la période glaciaire, alors qu’un refroidissement subit se manifesta sur toute l’étendue de la terre habitée, et que l’abaissement excessif de température fit disparaître un certain nombre d’espèces animales, dont on ne retrouve aujourd’hui que les vestiges, à l’état fossile, dans les terrains de cette époque. Il aurait pu être anéanti pendant les périodes diluviennes, qui ont laissé des traces si profondes de leurs ravages dans les terrains quaternaires.
Le chien (8.304 Ko) LE CHIEN par G. de Cherville

Le Chien fournira dans cent ans comme aujourd'hui, matière aux diatribes aussi bien qu'aux panégyriques. Comme l'amour, comme la femme, il représente un thème inépuisable, il aurait le droit d'être fier du rapprochement. Au point de vue général et populaire sa réputation est détestable. Dans la bouche d'un homme de l'Orient, son nom devient la plus sanglante des injures.

Le chat (8.469 Ko) LE CHAT par Th. de Banville

Tout animal est supérieur à l'homme par ce qu'il y a en lui de divin, c'est-à-dire par l'instinct. Or, de tous les animaux, le Chat est celui chez lequel l'instinct est le plus persistant, le plus impossible à tuer. Sauvage ou domestique, il reste lui-même, obstinément, avec une sérénité absolue, et aussi rien ne peut lui faire perdre sa beauté et sa grâce suprême. Il n'y a pas de condition si humble et si vile qui arrive à le dégrader, parce qu'il n'y consent pas, et qu'il garde toujours la seule liberté qui puisse être accordée aux créatures, c'est-à-dire la volonté et la résolution arrêtée d'être libre. Il l'est en effet, parce qu'il ne se donne que dans la mesure où il le veut, accordant ou refusant à son gré son affection et ses caresses, et c'est pourquoi il reste beau, c'est-à-dire semblable à son type éternel.
Les singes (8.399 Ko) LES SINGES par René Delorme

Où finit l’Homme ? Où commence le Singe ? Voilà des questions terriblement embarrassantes ! Il faut cependant les examiner avant de rien dire. Si, par hasard, il était démontré que le Singe est un arrière-petit-cousin de l’homme, quel regret n’éprouverions-nous pas en effet d’avoir parlé avec irrévérence d’un de nos parents éloignés ! Si, au contraire, il était avéré que le singe n’est qu’un simple animal, alors nous aurions libre carrière et nous en nous exposerions à aucun remords en risquant quelques critiques. Qu’est-ce donc que le Singe ?
Le tigre (8.261 Ko) LE TIGRE par Fulbert Dumonteil

Il n’y a peut-être pas dans la création de plus bel animal que le Tigre. Le Tigre est un grand calomnié. Autant sa renommée est terrible et sa légende odieuse, autant sa force est extraordinaire et sa beauté admirable. Sa souplesse, son agilité tiennent du prodige. Rien n’égale la puissance et la grâce, le charme terrifiant et superbe de ce grand chat de neuf pieds ! Un classement puéril a fait du Tigre comme un vice-roi des animaux, ayant pour sultan le Lion. Le Tigre ne relève que du Tigre et ne partage avec personne sa couronne ensanglantée.
Le renne (8.102 Ko) LE RENNE par Jules Gros

Si Buffon a été le plus éloquent des naturalistes, il est loin d’en avoir été le plus juste. Quant il a affirmé que le Cheval est la plus belle conquête de l’homme sur les animaux, il ne parlait sans doute que des pays tempérés qu’il connaissait, mais l’Éléphant, en Asie, le Chameau, en Afrique, le Renne chez les populations du Nord, ne sont pas pourtant des conquêtes qu’il faille dédaigner. Les services réunis que rendent chez nous le Cheval, l’Ane, le Mulet, le Bœuf, la Vache, la Chèvre et la Brebis, le Renne les rend aux malheureuses populations qui vivent en Laponie et dans tout le nord de la Sibérie. Ajoutons que partout où il vit à l’état sauvage, il constitue un gibier précieux et un aliment de haut goût.
Le cochon (8.043 Ko) LE COCHON par Bernard Prost

Méprisé de son vivant, apprécié seulement après sa mort, - à l'inverse de beaucoup de prétendus grands hommes, - le Cochon est un des nombreux exemples de l'ingratitude humaine. Ce déshérité, ce paria, ce martyr subit stoïquement, depuis des milliers d'années, le sort réservé, dans toute civilisation, aux humbles, aux faibles, aux innocents, aux malheureux. Son nom même, nom étrange dont l'étymologie a dérouté jusqu'ici l'érudition des philologues, son nom a été longtemps un opprobre. La Fontaine a osé le prononcer dans une de ses fables ; mais le cas est unique. Au siècle dernier, quand florissait la littérature bâtarde de l'école dite descriptive, poètes et prosateurs avaient recours à toutes les ressources de la périphrase pour esquiver ce mot honni.

Le buffle (8.232 Ko) LE BUFFLE par Henri Dalivoy

Je dois au lecteur un aveu pénible mais loyal : je n’ai jamais vu d’autres Buffles que ceux du Jardin des plantes et du Jardin d’acclimatation. J’ajouterai, pour achever ma confession, que l’étude sur place de ces animaux a suffi largement à mon bonheur et ne m’a pas inspiré la moindre velléité d’aller, un jour, faire avec eux plus ample connaissance en Roumanie, en Égypte, en Perse, aux Indes ou au Cap de Bonne-Espérance. Pure question de goût. Ce n’est point ma faute si je n’ai pas l’humeur vagabonde et si je considère comme une calamité un simple déplacement de Paris à Carcassonne ou à Quimper-Corentin.
L'Ane (8.312 Ko) L'ANE par Edouard Drumont

Ane, je te salue, éternel porteur de bât, Ane utile, Ane patient, Ane toujours raillé, Ane à l'échine meurtrie, Ane aux longues oreilles, Ane, je te salue… 

L'Ane, vous dira Buffon, est de la famille du Cheval. Sans doute, mais c'est un cadet ; semblable à ces déshérités dont les parents occupent de brillantes positions, il est voué d'avance à la vie humiliée et douloureuse, condamné au labeur sans trêve, destiné aux coups. Dans l'ordre équestre, l'Ane d'ailleurs n'entre guère que par surprise, comme certains plébéiens n'entrent dans la maison de quelque grand seigneur que par la porte bâtarde.

Les animaux chez eux / [ill. par] Auguste Lançon, texte par Th. de Banville, G. de Cherville, Henri Dalivoy, Maurice Dehers, René Delorme, Fulbert Dumonteil, H. Demesse, Édouard Drumont, Louis Figuier, Jules Gros, Bernard Prost, Jules Vallès.- Paris : L. Baschet, 1882.- In-fol., 137 p., fig. et pl. [173 bois dont 13 h.t. et 16 eaux fortes] [Coll. Bm Lx : n.c. - Exemplaire en déficit de 06 eaux fortes, ex. n°110 sur Hollande]


L'ours (9,79 Mo) Le tigre (9,42 Mo) Le chat (9,61 Mo)
Le renne (9,70 Mo) Le buffle (9,47 Mo) L'éléphant (9,81 Mo) Le cochon (9,07 Mo)
L'orang-outang (9,87 Mo) L'Ane (9,35 Mo)


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