DUBOIS, Louis (1773-1855) : Recherches sur le jeu des échecs.- A Alençon, de l'Imprimerie de Malassis le jeune, place du Cours, An XI de la République.- 8 p., 8°.
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Recherches sur le jeu des échecs
par
Louis Dubois
Bibl. de l'Orne, et Memb. de plusieurs Soc. savantes.
Lu à la Société d'Emulation d'Alençon, le 9 vent. an 9.
Extrait des n.os 15 et 16 du Journal du Dép.t de l'Orne.

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Ludimus effigiem belli, simulataque veris
Prælia, buxo acies fictas et ludicra regna.

VIDA.

«LE Jeu des échecs, dit Jaucourt dans le dictionnaire encyclopédique, le jeu des échecs que tout le monde connaît et que peu de personnes jouent bien, est le plus savant et celui dans lequel l'étendue et la force de l'esprit du jeu peut se faire le plus aisément remarquer».

Ce jeu, qu'une tradition plus fabuleuse encore que celles qui nous ont transmis les détails du siège de Troie, attribué à Palamède l'un des assiégeans de cette cité, fut inventé dans l'Inde. Le savant Fréret a consigné dans le tome 5 des Mémoires de l'académie des inscriptions dont il était membre, une dissertation (1) sur cet objet, de laquelle Jaucourt plaça l'extrait dans le Dictionnaire encyclopédique. Saverien a écrit aussi chez nous l'histoire des échecs. Le dictionnaire des Origines, fidèle à son plan de compilation, n'a fait que copier l'article de Jaucourt. Ils avaient été précédés dans cette carrière par Ruy Lopes de Segura, qui fit imprimer en espagnol son livre de l'Invention du jeu des échecs (2), par l'italien Dominique Tarsia (3), et chez nous par Sarrasin, dont le petit ouvrage parut sous le titre d'Opinions du nom et du jeu des échecs (4).

Tout le monde connaît le joli poëme latin de Vida (5), dont Louis Desmasures (6) et Vasquin Philière (7) suivant Duverdier, et, selon Lacroix Dumaine, Philieul, donnèrent des versions en vers dans notre langue.

Au moment où l'Europe conquise à la paix par la victoire va permettre au plus grand nombre de nos héros de venir goûter dans leurs foyers le repos qu'ils ont donné au monde, s'il est un jeu fait pour retracer dans de nobles délassemens les images de la politique et de la guerre, c'est incontestablement le jeu des échecs qui alors serait rappelé à son principe. Il fit l'amusement des plus grands hommes ; et le prodige du 18.e siècle ; Voltaire ne dédaignait pas d'y consacrer quelques momens tous les jours avec un homme qui lui devait le repos et un asile, le jésuite Adam, qui, en dépit de son nom et comme le disait en riant l'auteur de la Henriade, n'était pas le premier homme du monde. Le goût de moraliser fit même dans le 12.e siècle regarder les échecs comme une image de la vie humaine.

Les étymologistes ont lâché la plus rude bordée de mots latins pour expliquer le mot échec qu'ils n'ont pas expliqué.

Si l'on en croit le jésuite Sirmond, échec viendrait de latrunculi, jeu romain qu'on croit avec plus de raison être notre jeu de dames. Voici à peu près son opinion : Latrunculi vient de latro, d'où nous avons tiré notre mot larron : or, lors de l'invasion des barbares septentrionaux, ce mot fut remplacé par leur mot scach qui signifie la même chose. Les italiens d'ailleurs appelent les échecs scacchi qui vient évidemment du mot scach.

Leunclavius dérive bravement les échecs du mot uscoques ; parce que les Uscoques étaient des voleurs : Jules César de Lescale, plus connu sous le nom de Scaliger, lui a répondu en prouvant que le jeu latrunculi était en usage dès le poëte Lucilius. Joseph Scaliger et Saumaise de leur côté trouvent tout simple de faire venir par une route facile les échecs du latin calculus, ce qui, au moyen d'une contraction et graces à sept ou huit lettres changées dans un mot qui n'en a pas davantage, se trouve très-clairement établi.

Il n'y aurait peut-être qu'une petite difficulté, c'est qu'il est prouvé que les romains appelaient calculi ces petites pierres applaties ou ces petites pièces de bois tournées, avec lesquelles on joue aux dames et à la marelle. Comme le dit Ovide :

Sive latrocinii sub imagine calculus ibit.

La description que Lucain dans le panégyrique des Pisons donne du jeu latrunculi ne ressemble pas du tout aux échecs ; les détails qui sont fort étendus ne parlent ni du roi, ni des pions, ni de cette variété de pièces qui composent nos échecs. Ces vers qui ont trompé Sarrasin sont la très-fidèle peinture du jeu de dames, même tel que nous le connaissons :

     Callidiore modo tabulâ variatur apertâ
Calculus, et vitreo peraguntur milite bella,
Ut niveus nigros, nunc et niger alliget albos.

Ce qui ajoute encore à la preuve, c'est cet hémistiche placé au 8.e vers après ceux que je viens de citer :

Obligat ipse duos.

C'est au jeu de dames seul qu'un pion peut en prendre plusieurs d'un seul coup. Ajoutons que les Romains jouaient avec 24 scrupules ou calculs, nombre qui ne convient qu'aux dames et pas du tout aux échecs.

Il faut reléguer l'invention attribuée à Palamède par quelques poëtes, aux dieux de l'Océan par Vida qui pouvait réclamer les priviléges de la poësie et les licences de la fiction, parmi les traditions qui firent d'autant plus les délices de Nos Pères, qu'elles étaient plus éloignées de la simple et naïve vérité.

Fréret, dans la dissertation dont j'ai parlé plus haut, a, mieux encore que Sarrasin, détruit tout cet échafaudage d'érudition, par une opinion et des recherches plus raisonnées et appuyées sur des témoignages incontestables.

Les premiers auteurs qui aient écrit ou parlé des échecs dans l'Occident, sont nos vieux romanciers, qui tous regardent les Orientaux qu'ils appelent indistinctement Sarrasins, comme très-habiles dans ce jeu.

La Princesse Anne Commène, dans la Vie de son père Alexis Commène, empereur de Constantinople, dit que ce jeu qu'elle appelle zatrikion fut enseigné aux Grecs par les Persans, qui à leur tour conviennent le tenir des Indiens, dès le commencement du 6.e siècle de l'être vulgaire. Les Chinois, tout fiers qu'ils sont, font également honneur de l'invention aux Indiens ; et le Haï-Piène, qui est leur grand vocabulaire, dit au mot siangh-ki que ce jeu qu'ils appellent jeu de l'éléphant, passa chez eux sous le règne de l'empereur Vou-ty, l'an 537 à peu près de l'ère chrétienne.

Tixeira, auteur espagnol d'une Histoire des rois de Perse et d'Ormus, assure que Mijkond, historien persan, dit que, sous le règne de Kesère Anuxiron (que les Persans et les Arabes appellent Nusirrauvan, et que nos auteurs européens ont, suivant leur louable habitude, défiguré sous le nom méconnaissable de Cosroés, vers l'an 573 de l'ère vulgaire,) les Indiens firent présent aux Persans du jeu des échecs.

On s'accorde assez généralement maintenant à placer le berceau des échecs à côté de celui de l'apologue, et à donner à peu près le même motif à l'invention, celui de faire entendre, par des allégories, dans le pays du despotisme, la vérité qui, là plus qu'ailleurs encore, ne se dit presque jamais impunément.

Tandis qu'à diverses époques nos moines européens inventaient des règlements et des croisades, trouvaient la poudre à canon et des schismes, brûlaient des hérétiques et des livres, arrangeaient des cas de conscience, des légendes et des anagrammes, le bramine indien Sissa prouvait allégoriquement à un roi, par les échecs qu'il venait d'inventer, qu'un prince n'est rien sans ses sujets, et que l'amour des peuples fait la seule force des gouvernemens.

Ce jeu dans l'Orient s'appelle schatrengi ou shatrak ; c'est-à-dire, jeu du shah ou du roi. Shek signifie aussi en arabe le roi. C'est de ce mot que les Latins modernes ont fait scaccorum ludus, les Italiens scacchi, et nous les échecs, en ajoutant un é, comme nous l'avons fait constamment dans beaucoup de mots que nous avons empruntés aux étrangers pour enrichir notre langue (8). Et c'est du mot schatrengi que les Grecs du bas Empire ont tiré leur mot zatrikion, en adoucissant à leur manière l'initiale qui leur semblait barbare. Les Arabes ou les Maures avaient fait de schatrengi, xatrang, ou, comme l'écrit Sarrasin, alxatrang, en ajoutant l'article ; et d'alxatrang, les Espagnols, avec lesquels les Maures furent long-tems mêlés, firent leur mot alxaedre ou axedres, qui chez eux veut dire les échecs.

Notre terme d'échec et mat n'est pas même la traduction, c'est la simple défiguration des mots persans shak mat, qui signifient comme chez nous : Le roi est pris ou mort.

Je vais passer aux noms des objets qui composent ce jeu très-savant et surtout très-varié dans la marche et la puissance de ses différentes pièces.

Le mot roi est la traduction du terme shek qui, avec la même signification dans l'Orient, a donné son nom à ce jeu.

Nous avons signalé notre galanterie accoutumée en donnant à la seconde pièce le nom de reine ou de dame ; et cette marque de déférence et de respect pour un sexe qui chez nous comme sur l'arène des échecs est en effet tout-puissant, n'a pas trouvé de censeurs. Son nom en persan est ferz ou ferzin, qui veut dire un visir, un ministre d'état ; et, dans les monarchies comme sous le despotisme, il est vrai que la puissance d'action du ministre est plus grande que celle des rois. De ferz nous avons fait fercia dans des vers latins du 12.e siècle, puis fierce et fierge dans le roman de la Rose et dans les vieux récits de nos romanciers surannés de la Table Ronde et des Preux. Ces mots se trouvent aussi dans plusieurs traités manuscrits du jeu des échecs qui sont à la Bibliothèque nationale (9). De fierge on a fait vierge, et c'est delà probablement qu'est venue la dame, toujours vierge, sans doute, de notre jeu d'échecs. Elle ne pouvait autrefois s'éloigner du roi que de deux cases. C'est sans raison qu'on a transformé le visir en dame, puisque le pion qui est parvenu à la dernière case de l'échiquier obtient la marche et les prérogatives de notre dame : il est ridicule qu'un simple soldat devienne une dame, tandis qu'il est très-possible qu'un soldat, qui a fait preuve de bravoure, acquière un grade fort élevé, comme celui de visir ou de ministre.

La troisième pièce, le Fou, a chez les Orientaux le nom de fil, qui veut dire éléphant, parce qu'elle a chez eux la figure de cet animal. De fil on avait fait alphillus, et nos vieux poëtes auphin ou dauphin ; il ne fesait que deux pas sans compter sa case. Plus hardis que les sujets des sheks, nous lui avons donné le nom de fou, parce que, comme dit notre vieux satyrique Regnier,

Les fous sont aux échecs les plus proches des rois.

Le nom de cavaliers qu'on donne à la quatrième pièce est reçu partout : les Persans l'appèlent asp ou faraz qui veut dire un cavalier.

Il n'en est pas de même de la cinquième que nous appelons tour, et que chez les Orientaux on nomme rokh, d'où nous avons fait roquer. Il en est de cette pièce comme de celle que nous appelons le fou, et qui en Orient est un éléphant : notre tour est le rokh, c'est-à-dire, le chameau, et chez les Indiens elle a en effet la figure d'un chameau monté d'un cavalier (10). Marini, dans la description des échecs qu'on lit dans son Adone, s'exprime ainsi :

Di gran Rocche onusti alti Elefanti (11).

Les pions sont les piétons de l'armée, péada en persan, c'est-à-dire, les hommes de pied, les fantassins, plus nombreux, plus exposés, sacrifiés là comme partout plus volontiers que les hautes puissances. C'est toujours la fable des Animaux malades de la peste :

Canaille, sotte espèce.
.... Vous leur fîtes, Seigneur,
En les croquant beaucoup d'honneur.

Autrefois on jouait aux échecs avec des pièces figurées comme celles qui avaient appartenu à Charlemagne, et que l'on conservait dans le trésor de S.t-Denis.

Les Chinois, au rapport de la Loubère dans sa Relation de Siam, et de Hyde dans son traité des Jeux des Orientaux, ont fait quelques additions à ce jeu qui aujourd'hui chez eux joint à ses nombreux équipages la ressource des canons.

Ce Tamerlan qui, boiteux, disait au borgne Bajazet qu'il avait vaincu : «Quel cas faire des honneurs en les voyant départis à des hommes tels que nous» ; le Tatare Timur-bec, passionné pour les échecs, y fit aussi quelques changemens. «Tamerlan donna le nom de Schah Rokh à un de ses petits-fils, parce qu'il reçut la nouvelle de sa naissance comme il jouait aux échecs, et qu'il avait fait échec au roi avec la tour, ou, selon d'autres, avec le cavalier. Or, ce coup s'appelle shah rokh en persan».

«Les échecs que les Turcs jouent beaucoup n'ont point de figures d'hommes ni d'animaux. J'en ai vu de morceaux d'agates orientales enrichis d'or. Il n'y a pas non plus de figures aux échecs des Arabes qui, selon Niebuhr (12), passent quelquefois les jours entiers sur l'échiquier, ce qui se voit aussi chez les Turcs, comme l'a observé Corneille le Bruyen (13). Chez les Persans les pièces sont figurées ; l'éléphant que j'ai vu avait deux hommes sur le dos ; le roi était dans un kiosk ou belvédère.

Ce jeu est fort en usage chez les Calmoucks, comme l'a observé Pallas (14) ; ils suivent les mêmes règles que nous, excepté qu'ils font avancer trois pions en commençant la partie.

Il y a quelques auteurs arabes et persans qui ont écrit sur les échecs ; on les trouve cités dans la Bibliothèque d'Hagi Calfah ; Herbelot en fait aussi mention dans la sienne.» TODERINI, littérature des Turcs (15).

On se rappelle cet automate de Kempelen, qu'il avait annoncé dès 1769, et qu'en 1783 tout Paris, et l'Académie des sciences même allèrent voir. Ce joueur d'échecs luttait avec avantage contre les bons joueurs. On peut consulter à ce sujet une brochure (16) intitulée : Lettres de M. Windisch sur le joueur d'échecs de M. de Kempelen, conseiller des finances de l'empereur, traduites de l'allemand et publiées par Chrétien de Mechel, à Paris, chez Alexandre Jombert jeune».

On a mis au nombre des joueurs d'échecs les plus savans Boi surnommé le Syracusain, qui fut, à cause de ce talent, très-considéré de Philippe II, roi d'Espagne ; Arnaud, mestre de camp, auquel Sarrasin dédia ses Opinions sur les échecs ; la Salle qui gagnait de mémoire le duc de Nemours ; le duc de Nemours lui-même ; Philidor, auteur d'un bon traité sur ce jeu savant ; Légal ; Husson ; quelques joueurs du café de la Régence, et dans le 17.e siècle, Gioachim Greco dit le Calabrois. J. J. Rousseau parle aussi, dans le 7.e livre de ses Confessions, de son goût pour les échecs.

C'est surtout d'après la manière de jouer de ce Greco, que l'on fit le traité en cent chapitres qui porte son nom : ouvrage trop fortement et trop long-tems vanté.

Nous avons eu depuis de meilleurs traités. Philidor surtout analysa ce jeu avec beaucoup de sagacité dans son livre très-connu. Salvio Carrera et Lolly ont écrit d'une manière très-diffuse, et ont effrayé par l'étendue de leurs ouvrages. Enfin parut en 1775 le Traité théorique et pratique du jeu des échecs, qui eut en 1786 les honneurs d'une seconde édition. Un Juif d'Amsterdam, dont j'ai oublié le nom, a publié depuis peu d'années, sur le même sujet, un ouvrage in-8.° qui passe pour excellent. Il parut en 1778 un volume in-12 intitulé : Nouvelle manière de jouer aux échecs.

J'avais cru n'écrire que quelques notes ; la matière s'est étendue sous la plume. Permettez-moi ce long récit : les vieux soldats content longuement les batailles où il se sont trouvés ; les vieux céladons se plaisent à détailler les bonnes fortunes qu'ils ont eues et celles même qu'ils n'eurent jamais. Je puis vous demander maintenant, comme dit Andrieux à la fin de son charmant Hôpital des fous :

Comment le trouvez-vous, si vous ne dormez pas ?

Je vais pourtant terminer et je finirai par cette belle description des échecs qu'on lit dans le premier chant d'un poëme trop prôné et trop censuré, l'Homme des Champs, de Delille :

....dans ses calculs gravement enfoncé,
Un couple sérieux qu'avec fureur possède
L'amour du jeu rêveur qu'inventa Palamède,
Sur des carrés égaux, différens de couleur,
Combattant sans danger, mais non pas sans chaleur,
Par cent détours savans conduit à la victoire
Ses bataillons d'ébène et ses soldats d'ivoire.
Long-tems des camps rivaux le succès est égal.
Enfin l'heureux vainqueur donne l'échec fatal,
Se lève, et du vaincu proclame la défaite.
L'autre reste atterré dans sa douleur muette,
Et, du terrible mat à regret convaincu,
Regarde encor long-tems le coup qui l'a vaincu.


NOTES :
(1) Lue le 24 juillet 1719. Hist. T. 5. in-4.°
(2) Alcala, 1661. in-4.°
(3) Venise. in-8.°
(4) Paris.1 v. in-12.
(5) Scacchia Vidæ, commentariis illustrata à Luca Wiellio ; Argentinæ, Ledertz, 1554. in-12.
(6) Lyon, de Tournes ; 1 vol. in-4.° C'est une mauvaise paraphrase en vers de 8 syllabes.
En voici les deux premiers vers :
Je chante en jeu une guerre pourtraite ;
D'un fier combat la semblance je traite. etc.
(7) Paris, Philippe Danfrie et Robert Breton, 1559. Nous connaissons encore l'ouvrage suivant : La Scaccheide di Gregorio Ducchi. Vicenza, Perin, 1586. in-4.° ; et il Giuoco de gli scacchi, ridotto in poema eroïco da Gregorio Ducchi. Vicenza, Perin, 1607. in-4.°
(8) Species a fait espèce, speranza espérance, etc. etc.
(9) Mss. 7197 ; 7198 ; 7199 ; 7102; 7603 ; 7604 ; 7605. Voyez les Echecs d'Amour, Mss. 6808 ; 7510. Jeu des Echecs, 7918.
Le roman de la Rose s'exprime ainsi :
«Car on n'have (n'avertit) pas les garçons,
«Fols, chevaliers, fierges, ni rocs».
Le traducteur du poëme de la Vieille dit, en décrivant les Echecs :
«En deux parts veoir y pourrés
«Roi, roc, chevalier et auphin,
«Fierge et peon etc. ».
(10) Ce cavalier est armé d'un arc et d'une flèche. C'était la seule pièce qui sautât d'un bout à l'autre de l'échiquier : ce qui pour un chameau n'est pas extraordinaire, mais ce qui est passablement ridicule pour une tour.
(11) Rocca en italien signifie tour.
(12) Voy. en Arabie, t. 1.
(13) T. 1.
(14) Hist. des Découv. t. 3.
(15) Trad. par Cournand ; t. 3. p. 87.
(16) 36 pages. Fig.


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